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Le régalec : pourquoi les chiliens ont-il peur de ce poisson ?

Ce n’est pas le poisson en soi, c’est le fait qu’il soit remonté à la surface vendredi dernier qui leur fait craindre le pire. La dernière fois qu’un régalec est remonté à la surface, il y a eu un tremblement de terre suivi d’un tsunami et c’est ce qu’ils craignent.

Ce poisson vit à 200 – 500 mètres de profondeur, voire quelques fois à 1 000 mètres de profondeur.

La sensibilité de certains animaux permet d’anticiper un danger imminent. Lors d’un précédent tsunami en Asie par exemple, deux jours avant, les habitants ont vu des animaux sauvages courir, plusieurs villageois n’ont pas hésité à fuir à leur tour vers les montagnes.

Apparemment cela fonctionne également avec des poules, certains survivalistes ont commencé à en acheter ...

 

 

Le régalec : pourquoi les chiliens ont-il peur de ce poisson ?

Florencio Artigot

 

Les animaux ont senti venir la catastrophe. C'est ce qui les a sauvés. Quelques jours après le passage dévastateur du tsunami, un responsable du Ministère de l'environnement sri lankais a fait part de son étonnement à l'agence Reuters. Le raz de marée, dit-il, «a pénétré jusqu'à 3 kilomètres à l'intérieur des terres dans le Parc national de Yala, la plus grande réserve naturelle de l'île, abritant des centaines d'éléphants sauvages et plusieurs léopards mais il n'y a eu aucunes pertes».

Au Sri Lanka, par exemple, 27 000 corps d'humains ont été retrouvés, mais aucun cadavre d'animal sauvage n'a été aperçu. «Aucun éléphant n'est mort, ni même le moindre lièvre ou le moindre lapin. Je pense que les animaux peuvent sentir venir les catastrophes. Ils ont un sixième sens. Ils savent quand quelque chose va arriver», affirme H. D. Ratnayake, directeur adjoint des services de protection de la nature au Sri Lanka.

 

«Cela n'est pas étonnant, explique Béatrice Steck, responsable du programme d'élevage en captivité d'espèces menacées au zoo de Bâle. Les animaux sont beaucoup plus attentifs face à leur environnement. Ils le craignent. Ils sont donc tout le temps en état d'alerte. Contrairement à eux, nous avons perdu nos capacités à percevoir la nature car nous nous exposons très peu aux stimulations extérieures

Une chose est acquise : pour se protéger, les animaux ont développé l'ouïe avec beaucoup plus de finesse que les humains. Le spectre sensible des ondes sonores est décalé vers les hautes ou les basses fréquences. Les chauve-souris perçoivent les ultrasons (hautes fréquences) alors que les éléphants sont très sensibles aux infrasons (basses fréquences). Pour la zoologue bâloise, les animaux ayant le meilleur sens de cette détection ont ainsi pu survivre et se reproduire.

Plusieurs réactions anormales d'animaux, recueillies par de nombreux témoins avant le tsunami, confirment cette sensibilité extrême. Dimanche 26 décembre, peu avant le tremblement de terre sur l'île paradisiaque de Taprobane au Sri Lanka, une colonie de milliers de chauves-souris s'est mise à voler en plein jour, à l'extérieur d'une grotte alors que ces mammifères ne sortent que la nuit. Les ultrasons dégagés par le séisme d'une puissance de 30 000 bombes atomiques auraient été la cause de ces vols diurnes extraordinaires.

Les éléphants sont un autre exemple. Ces grands mammifères se sont mis à pleurer quelques minutes avant la catastrophe. Ces larmes ne sont finalement que la conséquence d'un effet physiologique. En effet, la structure de l'oreille interne des pachydermes est bien plus élaborée que celle de l'homme. Cette sensibilité extrême leur a permis de sentir venir la catastrophe. Les éléphants ont commencé à pleurer dès les premières secousses telluriques très probablement à cause de la douleur aiguë au plus profond de l'oreille interne. Ce n'était donc pas une question d'intuition.

Les mammifères ne sont pas les seuls à réagir aux vibrations de la croûte terrestre. Chez les insectes, une famille de coléoptères communiquent en tapant le sol avec leurs pattes. Rien d'étonnant à ce que les premières ondes d'un séisme aient été décelées par des êtres vivants avec des capteurs plus fins que les nôtres.

«Certains animaux sont sensibles aux champs électromagnétiques, d'autres à l'humidité ou aux vibrations», dit Xavier Bonnet, chercheur au centre d'études biologiques du CNRS français. Que de nombreuses espèces aient fui la catastrophe avant d'avoir vu la grande vague n'a rien de curieux. «Au Maroc, dit ce biologiste dans Libération, j'ai assisté à la fuite de grenouilles, serpents et lézards juste avant qu'une rivière sorte de son lit

Même les animaux domestiques qui vivent sur quatre pattes ont anticipé le tsunami. En étant davantage en contact avec le sol, ils ont été les premiers à s'écarter des rivages. Pendant ce temps, plusieurs humains filmaient de face la vague en train de déferler sur eux, ignorant totalement le danger.

 

Letemps.ch

Tag(s) : #Divers

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