Rapidement après la publication d’un avis du CCNE sur l'aide active à mourir, ouvert à une nouvelle législation mais prioritairement favorable au développement des soins palliatifs, plusieurs organisations protestantes ont réagi, différemment.
Plusieurs organismes chrétiens ont rapidement réagi à l’avis 139 du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) publié le 13 septembre. Dans les grandes lignes, les signataires constatent une application inégale de la loi Leonetti-Claeys, et donne la priorité au développement des soins palliatifs. Le recours possible à l’aide active à mourir, euthanasie ou suicide assisté, pourrait ensuite être mis en place sous plusieurs critères «éthiques».
Ils désignent en effet un contexte où «la médicalisation, la technicisation de la fin de la vie ainsi que la valorisation de l’action, du “faire” à tout prix, se sont accentuées, au détriment de l’accompagnement et de la réflexion éthique, concourant par là même à l’oubli du sujet».
Des homicides
«De notre point de vue, le CCNE n’ouvre pas un chemin “pour une application éthique de l’aide active à mourir”, mais un boulevard vers une application empirique de gestes homicides», a indiqué le Comité protestant évangélique pour la Dignité humaine (CPDH), dans un communiqué. L’organisme perçoit plutôt une démarche hypocrite, qui poserait une condition préalable, celle de la progression des soins palliatifs, dans le but d’ensuite «excuser -et rendre acceptable par ailleurs- la violence d’un acte meurtrier».
Motif : «des raisons économiques ou idéologiques»
Pour sa part, la Fédération protestante de France (FPF) approuve plusieurs réflexions émises dans le texte. Elle salue d’abord l’encouragement du CCNE à développer la prise en charge des dernières souffrances. Dans sa publication du 16 septembre, la FPF déclare aussi «partager la crainte» que «l’évolution législative proposée soit principalement motivée par des raisons économiques ou idéologiques». Appuyant la nécessité d’un large dialogue, la faîtière protestante soutient notamment la perspective d’un grand débat national, en concertation avec les autorités religieuses du pays, dans lequel «elle participera de manière active».
Récemment, le cinéaste Jean-Luc Godard a eu recours au suicide assisté en Suisse, «épuisé» par des maladies invalidantes, mais non condamné. Suite à ce geste, la revue Le Matin avait alerté en parallèle, le 15 septembre : «On imagine souvent que ceux qui optent pour un suicide assisté souffrent d’une maladie mortelle, […] et sont en phase terminale.» Cependant «en 2019 en Suisse romande, les décès de “fatigués de la vie” (par suicide assisté) ont même été plus nombreux que ceux de personnes atteintes de cancer».
L’Ordre des médecins n’est « pas favorable à l’euthanasie » et considère que, si la France ouvre la possibilité d’une aide active à mourir, les médecins doivent bénéficier d’une « clause de conscience » @LaCroix https://t.co/QiNqZYsZxu
— Thierry LE GALL (@spparlementaire) September 15, 2022
J’ai connu une personne qui dès qu’elle a débuté dans son métier d’infirmière, a été confrontée à des personnes en fin de vie. Elle a vu quelques personnes en extrême souffrance ce qui l'a conduite à se ranger du côté de ceux qui sont pour "abréger" la vie et les souffrances en pensant que des yeux fermés et un corps immobile, signifient que ces personnes sont forcément "en paix" par la suite.
Comme dirait un proche, ce n’est pas seulement à l’hôpital qu’on meurt, sous-entendu, Dieu n’a pas besoin d’aide pour faire vivre ou laisser mourir. Il sait comment et pourquoi.
La Parole déclare assez justement que l’homme considère ce qui frappe aux yeux, mais Dieu regarde le cœur. Il sait ce qu’il fait, il sait ce qu’il attend de cette personne, il fait un travail que personne ne comprend ni ne voit. Nous qui croyons à l’au-delà biblique, Ne prenons pas le risque de condamner des personnes à des souffrances éternelles, simplement parce que nous jugeons la situation à partir des constations humaines du moment.
… L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au coeur. 1 Samuel 16:7. … il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. 2 Pierre 3:9. Par la douleur aussi l'homme est repris sur sa couche, Quand une lutte continue vient agiter ses os. Job 33:19. … Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. .... 2 Corinthiens 12:9. Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira; car le temple de Dieu est saint, et c'est ce que vous êtes. 1 Corinthiens 3:17.