3 pages
Nous sommes en 2003 en Amérique du Sud. Le jeune F. 25 ans, se levait à l’aube pour se rendre au marché où il vendait des fruits sur un petit stand. Les ventes étaient très faibles, F. était épuisé et découragé. Lui qui nourrissait des rêves de grandeur, il rêvait de beaucoup plus et d’une bien meilleure vie.
Une de ses fidèles et rares clientes fréquentait un centre occulte recevant du public (clients). Lorsqu'il a pris connaissance de cette information, il a demandé à être présenté au dirigeant du centre. Le rendez-vous a donc été pris.
Accompagné de cette jeune femme, il s’est présenté au prêtre à qui il a expliqué toute sa situation. Le prêtre lui a demandé d’attendre quelques instants, un esprit se manifesterait et c’est avec ce dernier qu’il pourra discuter. Lorsque l’esprit s’est présenté, ils ont eu une discussion très sérieuse après laquelle, l’esprit a demandé une offrande en échange d’une aide pour son commerce. Mais le jeune homme a expliqué qu’il n’avait absolument rien, c’était justement l’objet de sa visite. L’esprit a donc fait une proposition, qui a été acceptée par F.
Il s'agissait de permettre au prêtre d’avancer les fonds pour acheter le matériel rituel. Le jeune homme devrait après cela, se rendre à une certaine fréquence au centre, afin de recevoir des bains rituels et des prières spécifiques, sur plusieurs jours avant le grand rituel qui se déroulerait un vendredi dans la nuit.
Ce fameux vendredi de pleine lune arrivé, il a fait un pacte avec 4 entités différentes. Ils lui ont assuré que son commerce prospèrerait, chaque année il devrait renouveler le pacte en apportant des grandes offrandes et des gros sacrifices. Les esprits lui offriraient les opportunités, à lui de travailler. S’il ne respectait pas le pacte, il en souffrirait les conséquences.
Le temps passait, les ventes de F. au marché connaissait une croissance exponentielle. Au bout de 3 mois il avait ouvert un plus grand commerce où il vendait plusieurs sortes de fruits. Au bout de 6 mois il avait une épicerie. Au bout d’un an, le jeune homme est revenu voir les entités pour accomplir son devoir envers eux, en renouvelant son accord.
Il travaillait énormément, presque jour et nuit. Au bout d’un an et demi il inaugurait déjà le plus grand hypermarché de sa ville. Après le confort, il a connu le luxe. Au bout de quelques années seulement, il s’est offert une villa dans un quartier noble, plusieurs voitures, une ferme, une maison à la plage, des voyages à l’étranger, etc.
Il s’entourait de belles femmes, il a payé une actrice très célèbre pour sortir avec lui durant quelques jours contre une somme faramineuse (beaucoup d’actrices très connues acceptent de se prostituer auprès d’hommes fortunés).
Le jeune homme réalisait tous ses désirs, tout marchait pour lui.
En 2007 au bout de 4 ans de pacte, rempli d'orgueil, il commençait à ne plus considérer les choses avec le sérieux des premiers temps. Il avait atteint un certain niveau qui le faisait penser qu’il était intouchable. Il s’est mis à négliger ses obligations spirituelles, il oubliait à qui il devait les opportunités d’être monté si haut, il oubliait qu’il devait son niveau social et financier à 4 entités auprès de qui il avait juré de revenir renouveler le pacte tous les ans, à vie, indépendamment de son niveau de revenus.
Le prêtre (qui témoigne de ce récit) a essayé de l’alerter à plusieurs reprises. Mais F. trouvait qu’il n’était plus nécessaire pour lui de retourner voir les esprits, il avait ce qu’il voulait. Il ne prêtait plus attention aux avertissements du prêtre. Il a même clairement dit qu’il n’avait plus besoin des esprits et que Dieu le protégerait d’eux en cas de besoin.
Un an après cela, tout allait encore pour le mieux dans la vie du jeune homme de 30 ans. Un jour, durant une pause au bureau, alors qu’il discutait avec un employé de l’hypermarché, il s’est amusé à lui lancer un défi. Il a demandé à R. s’il était capable d’avaler d’un trait un verre d’alcool au degré extrêmement élevé. L’employé s’est exécuté, mais une chose inespérée s’est produite. R. est tombé, une heure après il était mort. En présence de quelques témoins de la scène, totalement paniqué, F. a pris la fuite par crainte de la garde à vue.
Durant sa cavale il a contacté un ami entrepreneur avec qui il passait ses soirées mondaines, afin que ce dernier se charge de ses affaires le temps pour lui, de trouver une solution à sa situation. Ce dernier est donc devenu son associé.
Au bout de quelques semaines, fatigué de se cacher de ville en ville, et ayant la certitude que son associé s’occupait de ses affaires, il a décidé de se rendre à la police.
Derrière les barreaux, il pensait que son ami s’occupait de ses affaires en suivant à la lettre, toutes ses directives. Ses maisons, ses affaires et les contrats avec les grandes marques.
Ce qu’il ignorait, c’est que son ami et associé, avait déjà détourné en peu de temps, presque tout son argent. Pire, ce dernier ne reversait aucun impôt ni taxe à l’Etat. Sur un temps court, il avait accumulé plusieurs millions en dettes. Les contrats avec les grandes marques ont été rompus. L’État s’est saisi du restant de ses biens, licenciant également tous ses employés afin d’arrêter les frais.
Il n’avait plus ni villa, ni maison à la plage, ni ferme à la campagne, ni voitures, plus rien, tout a été vendu afin que l’État récupère les impôts. Son associé avait déjà disparu des radars avec tout l’argent liquide qu’il avait pu détourner.
En 2012, après 4 ans de prison, le jeune homme a été libéré. Il s’est retrouvé sans un sou en poche, plus d’amis riches, rien. Il a pensé à un vieil ami à qui il a supplié l’hospitalité, on lui a accordé de dormir à même le sol sur la véranda de la maison. Même dans cette situation, au bout de quelques jours, il a fini par être renvoyé.
Il a ramassé quelques morceaux de bois, et avec une bâche il s’est fait une cabane où il vivait proche d’une petite forêt. Il saisissait les fruits qui débordaient des arbres des maisons alentours, pour les revendre au marché. Revenant au même point, sinon dans une situation encore plus déplorable qu’avant.
Au marché un jour, alors qu’il ne pensait pas que les choses pouvaient empirer pour lui, une voiture a perdu le contrôle près du marché où il vendait ses fruits. Alors que le marché était bondé, le véhicule fou a fait des zigzags, ne blessant personne par miracle, pour finir sa course dans le petit stand de F., lui arrachant une jambe.
A l’hôpital en proie aux souffrances physiques, il était tourmenté par des esprits ténébreux qui apparaissaient dans sa chambre pour le menacer. A plusieurs reprises les infirmiers l’ont entendu crier et se débattre, lorsqu’ils arrivaient, les esprits avaient disparu.
Après son séjour à l’hôpital, il a été conduit dans un centre de rééducation. En fauteuil roulant, tous les jours, il regardait vers le ciel, suppliant la miséricorde de Dieu.
Toutes les nuits encore, il était tourmenté par les esprits qui le torturaient, l’étranglaient, et lui disaient qu’ils allaient l’emporter. Quelques fois les esprits le frappaient au point où il tombait de son fauteuil roulant. Il ne pouvait demander de l’aide à personne, il n’avait plus personne alors il s’en remettait à Dieu.
En 2013, F. a commencé à perdre des forces, il avait des douleurs dans tout son corps, il disait qu’il sentait comme si on lui enfonçait des couteaux partout. Les soignants ne savaient plus quoi faire, d'autant plus qu'il s’évanouissait régulièrement. Il avait perdu beaucoup de poids, il s’exprimait de moins en moins et semblait prier quelques fois.
Sa santé se dégradait de plus en plus à une vitesse affolante, le personnel soignant ne comprenait pas la situation. Le 21 novembre 2013 au matin, alors qu’une infirmière lui apportait son petit déjeuner, elle a trouvé le jeune homme mort, à l'âge de 35 ans.
Espérons que Dieu a accepté ses prières et sa repentance. Prions pour le prêtre qui a accepté de livrer ce témoignage.
Proverbes 30:7-9
Je te demande deux choses : Ne me les refuse pas, avant que je meure !
- Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère;
- Ne me donne ni pauvreté, ni richesse, Accorde-moi le pain qui m'est nécessaire.
De peur que, dans l'abondance, je ne te renie Et ne dise : Qui est l'Éternel ?
Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, Et ne m'attaque au nom de mon Dieu.