Brésil : Le conflit entre dans l'église

Dimanche 15 octobre, un homme qui avait été invité à assister à un culte protestant, a fait un scandale dans l'église lorsqu'il a aperçu un grand drapeau israélien.

Guilherme Gabriel Martins, s'est dirigé vers le drapeau qu'il a saisi en brisant des objets sur son chemin vers l'autel.

Une fois le drapeau en main, il a voulu se diriger vers le pasteur pour l'agresser, mais plusieurs membres de l'église l'ont maîtrisé jusqu'à l'arrivée de la police municipale. Pendant ce temps, il a menacé tout le monde de mort. Le pasteur a déclaré qu'il a poursuivi le culte après son arrestation, mais il a fallu consoler les enfants effrayés et les personnes fragiles, qui ont tout vu et qui n'ont rien compris à la situation. 300 personnes étaient présentes, toutes ont été menacées.

Certaines églises protestantes arborent depuis longtemps des drapeaux israéliens, ou des objets qui peuvent de près ou de loin rappeler des objets de cultes judaïques. Il y a des pasteurs de certaines dénominations qui ressemblent à des rabbins par leurs accoutrements et cela ne date pas du conflit israélo-palestinien, mais d'une culture qu'ils ont décidé d'adopter dans leurs églises.

Préparer les fidèles à des éventuelles attaques devient indispensable pour toutes les églises, surtout les plus grandes en nombre de fidèles. Certaines d'entre elles ont déjà adopté des stratégies de sécurité depuis quelques années. Des diacres sont stratégiquement positionnés un peu partout dans l'église (stratégies de positionnement prises chez les militaires) pour neutraliser au plus vite un intrus sans avoir à le blesser. Pour cela, des places spécifiques leur sont tactiquement attribuées, sur les côtés, à l'arrière et au milieu.

Nous sommes en 2023, les temps ont changé. La prière ne suffit pas, nous avons un devoir de prudence et de vigilance, même lorsque nous avons été envoyés par Jésus. 

Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et simples comme les colombes. Matthieu 10:16.

Le pasteur de l'église attaquée a avoué qu'il ne s'attendait pas du tout à cela et que l'église n'avait aucune préparation ni stratégie dans ce sens.

"C'est certainement une chose à laquelle nous ne nous attendions pas. Nous vivons à une époque de grande intolérance à travers le monde, c'est donc un signe pour nous préparer. À partir d'aujourd'hui, nous devons être plus prudents (…)."

Celui qui a attaqué l'église n'est même pas musulman, c'est un jeune homme de 29 ans motivé par ce qu'il a vu dans les médias et certainement aussi sur internet et les réseaux sociaux. Il a été remis en liberté 2 jours plus tard sans poursuites ni caution, mais avec l'obligation d'une évaluation psychiatrique et interdiction de remettre les pieds dans cette église.