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Via : www.michelledastier.com

 

Court   témoignage  sur   un vécu  d’institutrice …

 

Je  fais  ce témoignage  sans rien y ajouter:  je n’ai alors pas pu parler de Jésus   ni  des puissances spirituelles en  jeu.  Mais  sachez  que ce genre de choses  peut arriver en entreprise, sous couvert  de relaxation, de rentabilité,  de  sportivité …

L’éducation nationale   ne cesse  de  se  décrire  comme garante  de laïcité   et  elle renverrait  de son poste  un  enseignant qui  dans  sa classe  aurait des pratiques religieuses  affichées. Qui évoquerait  des  forces spirituelles ?   C’est pourtant ce que j’ai vécu.

 

 

Alors que  je venais  d’être nommée en zone dite  sensible, ces  ZEP , nous  étions  face  à la tâche  de  faire  un » projet d’école ». Nous étions  fin  août pour une rentrée  début septembre

les   enseignants de cette  école avaient remarqué  une soudaine  montée  de violences diverses  et  des incivilités  en  tous genres  perturbant  beaucoup  les cours  donc, le débat s’ouvrit. Comment  faire,  quelles méthodes ?   Ne pas crier, sanctionner  ne sert à rien  et j’en passe !

Et soudain «  eurêka » :  on nous parla  de « relaxation », en l’occurrence  une sorte de médiation  douce   relevant d’une forme  de  gymnastique.

Nous fûmes  donc  convoqués  à un  stage de formation  expresse, obligatoire , pour nous apprendre  les bases de cette  relaxation  dont les vertus  feraient tomber la violence et l’indiscipline, ainsi que l’insoumission   des enfants !

Personnellement j’en doutais mais  la convocation  était  formelle, obligatoire pour tous !

Nous devions  nous rendre  dans  un  gymnase, avec un vêtement de sport, des chaussettes,  un petit tapis en mousse. Une fois  dans  la salle, nous fumes face  à une femme  qui nous demanda  assez vite de nous   allonger  sur  les tapis.

Elle nous  disait de nous penser «  lourds  comme du plomb »  et  de bien nous   sentir    « en train de nous  enfoncer  dans le sol  du gymnase »

Malgré le tapis  en mousse, je trouvais  ce sol  dur  et  je ne me sentais  pas   du tout en  train  de m’enfoncer, et ce malgré la voix   qui disait  que  nous nous enfoncions dans  le sol ! J’avais envie  de rire  tant je trouvais la voix  monotone,  répétitive comme un disque  rayé …

Dieu  ! Combien  je trouvais  cet exercice  stupide  et pour  moi  plutôt agaçant, pas du tout relaxant

Malgré mes   efforts  pour ne pas rire ,  ma  crainte  d’être  insolente  et très mauvaise élève, d’un coup, le fou  rire  me traversa. La  femme  vint vers  moi en me disant  que  je ne me concentrais pas  assez sur sa voix. Je lui répondis  sèchement  que je ne me voyais  pas faire ce genre de cinéma  aux enfants, et qu’il se pourrait que certains  réagissent  comme moi 

 Je  réussis  à  stopper mon rire  et fis semblant de m’enfoncer tout en pensant  la chose «  ridicule et bonne à me  faire mal au dos »

C’est  au  second  exercice,  que ce que je trouvais ridicule,  se transforma  en «  dangereux  et  clairement occulte,  avec  appels  clairs  à je ne sais quoi  de pas «  normal »

Physiquement, c’était  impossible  à réaliser  à  moins qu’autre chose  intervienne et si oui, c’était  quoi ? Qui ?

Voilà les deux  exercices  quelque  peu  contradictoires que  nous fûmes invités  à  réaliser

Le premier, nous devions être  face à  face avec une autre personne  à peu  prés de notre taille. Une fois  face à face, l’une devait se penser légère, légère  et l’autre  de la soulever  en la prenant  par les coudes, ses bras    en angles  droits   sur le bassin. Vous  pouvez vérifier que soulever  quelqu’un, même un enfant, dans cette position,  est  impossible

 Et  si je n’avais pas envie de me  sentir légère  mais  avec  mon poids, que se passerait- il ?  Ben, on tombe, les deux personnes tombent !

Or  je vis  les personnes être soulevées   du  sol  comme  si elles pesaient plus  rien  du tout . Là  mon doute  devint  fort, je  savais  que  c’était le  fruit d’une hypnose collective, ou quelque chose du genre. Honnête et franche, j’en fis part  aussitôt  à la formatrice, qui  se mit  à hurler : «   vous l’esprit  fort, vous n’êtes  qu’une  opposante, sortez, vous nuisez  à mon travail  !»

Et je  répondis  aussitôt

 « Ce n’est pas de la relaxation  mais de l’hypnose,  je n’hypnotiserai pas  les enfants ! »

Je sortis de la salle  et  dans le couloir, soudain  je pensais   :  « diable » «   présences  bizarres »

Ma présence à ce stage  était  obligatoire  et je venais de me faire sortir ! 

Devais – je  m’excuser ? Que faire ?

 Donc  je me  mis à prier en langues, car je ne savais pas  quel comportement adopter.

Le second  exercice me  fit   me décider.

La formatrice  demandait à nouveau  aux  personnes  de  se sentir  lourdes. Et  là, je   vis   littéralement que certaines  d’entre  elles  s’enfonçaient dans le sol  du gymnase,  exactement comme si  le  ciment  était devenu  du sable ou de la boue. C’était impressionnant  de voir les pieds  couverts  d’une couche de je ne sais  quoi. Une des personnes  était enfoncée dans le sol  jusqu’à mi- mollets !

Là je suis rentrée dans la salle  en disant  :

«  Assez !   Assez ! »

 Et tout  s’est  arrêté  net !

La  séquence  était fichue, d’après  le formatrice  qui  décida de  conclure la séance car  disait-elle »  « vidée »  par  une force  «  opposante »

Je  sortis  donc avec les collègues et  certaines  ne  se souvenaient  même pas de ce qu’elles avaient vécu,  alors je leur ai raconté. Je leur fis part  de la manière la plus laïque possible  que ces pratiques, elles,  ne l’étaient vraiment pas  !

Et la formation  à  cette relaxation  fut  stoppée

Tag(s) : #TEMOIGNAGES

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