Depuis les premiers jours de l'ufologie, témoins et chercheurs signalent avoir reçu la visite menaçante d'hommes à l'allure officielle, vêtus de costumes noirs, qui conduisaient de vieilles Cadillac et prétendaient appartenir au gouvernement ou laissaient fortement entendre une telle appartenance. Certains en faisaient très probablement partie. Des enquêteurs de l'Air Force ont souvent rencontré des témoins pour s'informer ou les interroger sur leurs expériences.
Ainsi, le document audio qui suit - découvert dans les dossiers du journaliste Frank Scully - a été subrepticement enregistré par l'homme de radio George Koehler. Les inspecteurs de l'AFOSI voulaient se renseigner sur ce que Koehler savait au sujet de la récupération d'un ovni accidenté à Aztec et de tout « gadget » qui aurait pu se retrouver entre les mains de civils :
Mais des chercheurs comme John Keel étaient convaincus que les Hommes en noir (ou Men in Black - MIB), comme on finirait par les appeler, se faisaient simplement passer pour des agents du gouvernement, ce qui préoccupa les autorités elles-mêmes. Il écrit :
En février 1967, le quartier général de l'Air Force au Pentagone a reconnu le problème en diffusant une lettre à tous les commandements pour inciter les officiers chargés de la sécurité à être vigilants face à ces pilotes fantômes. Étant donné que se faire passer pour un officier militaire constitue une violation de la loi fédérale, le FBI fut également alerté, et ses agents ont commencé à s'intéresser à plusieurs incidents ufologiques. Mais les Hommes en noir restèrent insaisissables.
En général, les Hommes en noir surgissent peu après une observation d'ovni ou une rencontre rapprochée pour tenter de persuader le témoin que ce qu'il a vu est sans intérêt, le menacer afin de le réduire au silence et confisquer toute preuve potentielle, telles que des photographies ou des vidéos, ou encore pour convaincre les chercheurs de cesser leurs investigations sur le sujet. Keel poursuit :
Le service de renseignements des Hommes en noir ferait passer notre CIA pour une bande de louveteaux. Ils se concentrent souvent sur des témoins qui n'ont jamais parlé de leur observation à quiconque. Il n'est pas inhabituel que les membres d'une famille rentrant chez eux après avoir observé des ovnis cabrioler au-dessus de leur jardin entendent le téléphone sonner immédiatement ; parfois il n'y a personne au bout du fil, et parfois une voix mystérieuse leur conseille vivement de se taire.
Au cours des séances avec les Cassiopéens, le sujet des Hommes en noir a été abordé plusieurs fois.
19 novembre 1994
Q : (L) Qui, ou que sont les individus qu'on appelle les « Men in Black » ?
R : Projections des lézards [c'est-à-dire les reptiliens de 4D SDS].
Q : (T) Voulez-vous dire qu'ils projettent simplement l'image d'un être ?
R : Oui.
Q : (T) Alors les MIB ne sont pas réels selon nos critères physiques ?
R : Partiellement exact. Vous ne comprenez pas la technologie, mais nous vous la décrirons si vous voulez.
Q : (L) On aimerait bien. Décrivez-nous ça, s'il vous plaît.
R : OK. Préparez-vous. D'abord nous devons expliquer plus avant le concept de « voyage » dans le temps, car les deux sont étroitement liés. La première étape consiste à induire artificiellement un champ électromagnétique qui permet d'ouvrir la porte séparant les différentes dimensions de la réalité. Ensuite, le participant doit canaliser ses pensées afin d'accéder au canal de fusion des réalités. Ensuite, il doit focaliser l'énergie sur le pont dimensionnel adéquat. Les électrons doivent être agencés selon l'onde de fréquence adéquate. Enfin, le triage doit être envoyé à travers un « rideau » qui sépare les mondes, afin d'équilibrer les perceptions à tous les niveaux de densité.
Q : (L) Les informations concernant l'événement doivent être équilibrées ou considérées en fonction de leur importance, afin que le programme tourne correctement. Est-ce la bonne interprétation du triage, au sens où vous l'entendez ?
R : En quelque sorte. Le triage se définit comme suit : 1. Matière, 2. Énergie, 3. Perception de la réalité. C'est cela, les amis.
14 janvier 1995
(L) [Résume les informations de la séance ci-dessus] (J) Des images holographiques. (T) Ils transmettent de l'énergie qui utilise la matière d'ici pour créer ce que nous percevons, et ce que nous percevons dépend de... (L) Non, non, non... Je sais ce que c'est... le triage doit être envoyé... le triage c'est le fait que la matière devient énergie qui devient ensuite perception et quand cela atteint l'autre côté du rideau, la perception se reconvertit en énergie qui se coagule ensuite en matière... c'est comme un salto arrière à travers le rideau séparant les mondes.
(T) Et ce que voit l'individu dépend de ce qu'il s'attend à voir, ce dans quoi les Lizzies doivent d'abord puiser avant de faire le triage... c'est ça, le « canal de fusion des réalités ». Si l'on a l'ouverture d'esprit pour voir des Men in Black, même si l'on ne sait pas ce qu'ils sont, alors à un certain niveau de conscience... (F) Mais je pense que cela ne se limite pas seulement aux Men in Black.
(L) Écoutez ça ! « J'ai entendu parler à plusieurs reprises de grosses boîtes volantes rectangulaires. Je voudrais savoir à qui elles appartiennent. » Et la réponse était : « Projections des Lézards... » Qu'est-ce qu'ils fabriquent, à projeter leur fichue réalité dans notre monde ? (F) Eh bien, apparemment une partie du processus pour passer de la 4e à la 3e densité est le procédé de « projection » lui-même. (T) Oui, il faut pouvoir revenir d'une manière ou d'une autre.
(F) Cela explique pas mal de choses que nous avons lues et entendues sur les phénomènes de niveaux supérieurs. Ils sont tout bonnement impossibles à ancrer. Un paquet de gens se fourvoient lorsqu'ils s'imaginent pouvoir capturer des vaisseaux métalliques et les disséquer, et même si cela arrive effectivement... (J) C'est tout le problème de la science actuelle : elle ne peut pas les toucher, les mesurer, ou les voir physiquement parce qu'ils n'existent pas ! (F) C'est là où la science matérielle s'effondre. Elle est prise dans un cercle vicieux.
11 janvier 1995
Q : (B) Les Lézards sont-ils des métamorphes ?
R : Tous au 4e niveau de densité ont cette aptitude.
Q : (B) Ont-ils la capacité de masquer leur véritable apparence ?
R : Oui.
Q : (B) Est-ce qu'ils sont parmi nous en ce moment ?
R : Pas souvent, ils utilisent des « agents » pour accomplir la plupart de leurs tâches au 3e niveau.
Q : (B) Ces agents, ce sont les Men in Black, ou bien les Gris ?
R : Les deux, et beaucoup d'autres. Les Men in Black sont souvent des Lézards dissimulés sous une apparence humaine, et peuvent demeurer au niveau de la 3e densité pour des périodes limitées appelées cycles à ondes courtes. Les Men in Black prétendent être du gouvernement afin d'avoir une excuse pour entrer en contact direct avec des humains sélectionnés.
Q : (B) Ces Men in Black ont-ils déjà tué des humains ?
R : Non.
Q : (F) Ils se contentent de menacer ?
R : Oui.
Dans les transcriptions, l'expression « projection de lézard » apparaît également en lien avec les phénomènes suivants, ce qui suggère que ces projections peuvent revêtir des formes aussi bien organiques que technologiques :
- un ovni noir en forme de boomerang qualifié de « station de réalité multiple projetée par les Lézards » (20/10/1994) ;
- Jéhovah (20/10/1994) ;
- l'entité qui est apparue à Jeanne d'Arc (25/10/1994) ;
- des ovnis rectangulaires en forme de boîte (19/11/1994)
- les « Malos » sud-américains décrits comme des entités grises, lippues, aux traits grossiers et vêtues d'uniformes gris (19/11/1994) ;
- les « êtres argileux » en uniforme bleu qu'a vus Betty Andreasson (19/11/1994).
Représentations des « êtres argileux », illustration française adaptée de The Andreasson Affair de Ray Fowler (1979)
18 février 1995
Q : (D) Ne devrions-nous pas faire ça plus d'un soir par semaine ? [...]
R : Non.
Q : (T) Un soir, c'est plus que suffisant. [...] Y a-t-il des gens sur la planète qui remarquent qu'on ouvre cette fenêtre en grand ?
R : Reçoivent les effets secondaires.
Q : (T) Finiront-ils par être capables de repérer la source ?
R : Peut-être.
Q : (T) Alors on ferait bien de garder beaucoup d'humour, car on pourrait avoir de la visite. (DM) Que pourrait-on faire pour les aider à nous localiser ? (L) Ce n'est pas ce qu'on veut ! (DM) Oh ! Pourquoi ?
R : MIB
3 octobre 1998
Q : (L) Keel [dans Our Haunted Planet (1971)] parle aussi des « Hommes serpents » intégrés dans notre société avec des images holographiques superposées sur leur visage. Est-ce toujours le cas ?
R : Peut-être.
Q : (L) Comme dans Men in Black [le film] ?
R : Peut-être.
14 septembre 2002
Q : (L) Une autre question que nous nous sommes posée était la suivante : dans les zones où la 3e et la 4e densité sont fusionnées ou en cours de fusion, est-il plus facile pour les Men in Black de se projeter dans une telle réalité.
R : Bien sûr.
Commentaire
Dans « Men in Black: Behavioral Patterns » (1968 environ), John Keel écrit :
Une nouvelle vague d'apparitions d'Hommes en noir est survenue lors de la semaine de Noël 1967 en Virginie-Occidentale et dans l'État de New York. Comme dans les cas précédents, les témoins ont précisé que « ces hommes » se comportaient de manière confuse et robotique. Il semble que certaines de ces entités, si ce n'est toutes, soient des androïdes ou des êtres humains étroitement pilotés à distance par des opérateurs inconnus.
À chaque fois, ces entités s'expriment avec difficulté et se méprennent sur le sens de mots d'argot courants. Elles ont souvent du mal à articuler leurs pensées et s'avèrent difficiles à comprendre. Elles démontrent également une incapacité à saisir la communication orale si le témoin ne les regarde pas en face. Si les témoins leur parlent le dos tourné, les Hommes en noir ne semblent pas entendre ce qui est dit.
À l'instar d'autres entités de toutes sortes, le niveau d'expression et de comportement des Hommes en noir indique une très faible intelligence. Leurs réponses sont puériles, et ils ne manifestent aucune émotion hormis la colère. Ils se fâchent instantanément et de manière visible lorsque leurs remarques sont remises en cause et leurs demandes refusées. La plupart des témoins parlent d'« enfants gâtés » lorsqu'ils tentent de décrire ce comportement.
Leurs gestes sont raides et inégaux, comme s'ils étaient saouls, drogués ou hypnotisés. Leurs jambes pivotent maladroitement par rapport à leurs hanches, et ils semblent éprouver des difficultés à accomplir des mouvements simples tel que descendre d'un trottoir.
Ils sont généralement décrits comme frêles, avec une ossature délicate, des doigts extraordinairement longs et une taille aux alentours d'1,70-1,80 m. Leur peau est foncée, traditionnellement très mate, et leurs traits sont le plus souvent de type « oriental, coréen ou thaïlandais ». Leurs yeux sont d'un noir profond, et ils ont tendance à avoir un regard vide et indifférent. Ils sont souvent affligés de strabisme. Leurs oreilles semblent légèrement différentes des nôtres mais jusqu'à présent, aucun témoin n'a réussi à expliciter cette différence.
Des entités plus grandes relevant de cette même catégorie auraient le teint pâle, des yeux surdimensionnés (thyroïdiens) et des cheveux blonds souvent coupés en brosse. Ils se comportent de la même façon que les autres.
Dans Les véritables Men in black (les hommes en noir) (2012), Nick Redfern fournit d'étranges particularités supplémentaires qui ressortent dans certains cas :
- aucun sourcil, ni cil, fines lèvres rouges, teint basané ou laiteux ;
- vêtements démodés, vieux modèles de voiture en parfait état ;
- méconnaissance d'objets ordinaires (par exemple, ils peuvent boire du désinfectant, avoir besoin d'explications pour manger de la gelée) ;
- disparition instantanée, parfois dans un éclair de lumière ;
- effets physiologiques (confusion, migraines, cauchemars) ;
- effets paranormaux (yeux rougeoyants, odeur de soufre, poltergeists).
Dans un article de 1987, le folkloriste Peter M. Rojcewicz écrit :
La question de savoir si les Hommes en noir, et peut-être les ovnis en général, sont liés à la tradition mystique tibétaine des « tulpas » a été sérieusement débattue (Bearden 1980:45-73 ; Keel 1976 b:5-6 ; Steiger 1978:121). Un tulpa est une forme-pensée matérialisée et peut donc être en partie apparenté aux images holographiques. [...]
Vus sous cet angle, on pourrait dire que les Hommes en noir sont des formes tulpoïdales matérialisées qui sont stabilisés par la peur collective [...] John A. Keel (1976a:280) insiste sur le fait que « dans les phénomènes psychiques et la démonologie, on constate que des objets d'apparence solides sont matérialisés et dématérialisés ou apportés ».
Dès 1981, Ra, de la Loi Une, a aussi associé les Hommes en noir à des projections de pensée :
Ra : [...] les croisés d'Orion [c'est-à-dire les SDS de 4D] utilisent deux types d'entités pour exécuter leurs ordres, dirions-nous. Le premier type est la forme pensée ; le second, une sorte de robot.
Intervieweur : Qui sont les "hommes en noir" ?
Ra : [...] Les "hommes en noir" sont un type de forme pensée d'entités qui ont [...] certaines caractéristiques physiques qui leur sont données. Cependant, leur véritable nature vibratoire est sans caractéristiques vibratoires de troisième densité et, dès lors, ils sont capables de se matérialiser et dématérialiser quand cela est nécessaire.
Intervieweur : Est-ce que tous ces hommes en noir sont utilisés par les croisés d'Orion ?
Ra : [...] Cela est exact.
Intervieweur : Si un "homme en noir" devait venir me rendre visite et que je l'enferme dans un réduit, est-ce que je pourrais le garder, ou bien disparaîtrait-il ?
Ra : [...] Vous ne seriez pas capable de vous colleter avec une entité de forme pensée du type "homme en noir", comme vous les appelez.
Redfern relaie les spéculations analogues de certains des chercheurs qui se sont penchés sur ces cas ou ont personnellement rencontré des Hommes en noir :
Faisant écho à ce que beaucoup d'autres témoins ont raconté au sujet des Men in Black, [F. W.] Holiday a admis avoir éprouvé une sensation d'anormalité et ressenti une profonde malveillance émaner de l'entité froide et indifférente lorsqu'il était en sa présence. Soudain, Holiday a entendu un curieux murmure ou une sorte de sifflement, et l'Homme en noir a disparu en un instant. (p. 83)
Nous pourrions être tenté de fortement suspecter que ces sombres personnages exercent une sorte d'emprise sur nos facultés mentales et notre aptitude à penser de manière logique et cohérente. (p. 98)
Christopher O'Brien : « C'est comme s'ils se manifestaient pour une mission particulière, qu'ils savaient ce qu'ils sont censés faire et dire, mais qu'ils opèrent sans avoir de contexte. Autrement dit, ils ressemblent quasiment à des êtres manifestés, ou fabriqués, des entités temporaires qui ne semblent posséder aucune profondeur. » (p. 167)
Allen Greenfield : « Le truc dans ces affaires auxquelles Keel, Barker et bien d'autres ce sont le plus intéressés, c'est que ces Hommes en noir ne semblent absolument pas être humains. Ils donnent l'impression de devoir faire un effort pour paraître humains. C'est comme s'ils tentaient de projeter leur existence à chaque seconde et avaient bien du mal à le faire. Dans certains cas, les gens ont l'impression que les Hommes en noir aspiraient l'énergie de l'atmosphère, d'où la comparaison avec les vampires - des vampires psychiques. Quelle que soit leur nature, ils semblent puiser leur énergie dans l'environnement. [...] Dans certains cas, c'est comme si nous étions une source de nourriture ; ils pourraient capter la peur et, pour le dire de manière simpliste, la manger. » (p. 175, 177)
Si le scénario du voyage dans le temps possède une quelconque validité, alors peut-être que ces anomalies sont dues au fait qu'il arrive que les Men in Black se plantent lorsqu'ils essayent de jauger la mode et les moyens de transport des nombreuses époques dans lesquelles ils se rendent en permanence. (p. 210)
Ray Boeche : « Les apparences pourraient être trompeuses. Je pense que ces forces peuvent tirer parti de nos prédispositions mentales concernant ce que nous nous attendons à voir. » (p. 224)
Ce dernier commentaire de Boeche soulève la possibilité que les Hommes en noir se livrent à une forme de mimétisme et modèlent leur apparence sur les attentes de civils qui pourraient escompter, ou ne pas être trop surpris, d'avoir la visite des autorités. Cela pourrait avoir pour effet non seulement de faire taire les témoins, mais aussi d'éviter toute enquête officielle.
Fin 2023, Colm Kelleher, qui a travaillé avec le NIDS de Robert Bigelow et sur le programme AAWSAP au ranch Skinwalker, a déclaré : « Je pense que la littérature comporte suffisamment de preuves montrant que le phénomène [ovni/alien] peut, dans certains cas, être associé à ce qu'on appelle les Men in Black ». De même, Jim Lacatski, responsable du programme AAWSAP à la DIA, s'interroge :
Quelle est la raison d'être des Hommes en noir ? Nous avons rencontré les Men in Black - ceux qui sont légitimes [...] Est-ce pour détourner l'attention du phénomène ovni ou, par psychologie inversée, pour attirer l'attention sur celui-ci - et le paranormal, évidemment. [...] J'ai voulu utiliser un exemple de manipulation des variables culturelles. [...] On peut aussi faire un petit pas de côté et se demander - parce que j'en ai parlé avec de nombreuses personnes - si on ne serait pas dans le domaine d'influences que l'on pourrait considérer comme démoniaques.