"Il faut maintenant conclure un contrat éthique et politique avec la nature, avec cette Terre même, à qui nous devons notre existence, et qui nous fait vivre.
Pour les anciens, le Nil était un Dieu qu’on vénère, de même le Rhin, source infinie de mythes européens, ou la forêt amazonienne, la mère des forêts. Partout dans le monde, la nature était la demeure des divinités. Celles-ci ont conféré à la forêt, au désert, à la montagne, une personnalité qui imposait adoration et respect. La Terre avait une âme. La retrouver, la ressusciter, telle est l’essence de Rio."
Boutros-Ghali, Secrétaire général de L'ONU à la conférence de Rio en1992
L'athéisme nie l'existence de Dieu. Le monde est le seul être et il n'y a en pas d'autres. Le créationisme - doctrine sur laquelle nous reviendrons dans la prochain chapitre - dit que le monde existe mais qu'il n'est pas le seul être. Il affirme que l'être du monde n'a pas toujours existé et que cet être qu'il a eu à un moment de l'histoire, alors qu'il ne l'avait pas, lui vient d'un Être qui lui donne l'être, non par nécessité, mais bien parce qu'Il veut bien le lui donner.
Le panthéisme ne nie pas l'existence de Dieu. Tout au contraire. Il affirme que Dieu existe, mais qu'Il s'identifie à la somme totale de tout ce qui est. Il s'identifie au monde. Tout ce qui existe est divin. L'être humain ne peut échapper à la divinité, parce que, tout comme le monde dans lequel il baigne, il est une partie de Dieu, il est une partie du Grand Tout, de la Grande Chose.
Le mot «panthéisme» vient de deux mots grecs : pan, qui signifie tout, et theos qui signifie Dieu. Le panthéisme est donc la doctrine qui identifie l'univers matériel et l'être divin. Chacun de nous a l'impression d'être différent de l'autre, différent du monde. Mais tout cela est une pure illusion. Les choses autour de nous, le monde, tous les êtres ne sont qu'une partie d'un Grand Tout, et cet ensemble, cette Grande Chose éparpillée dans l'apparence des êtres, est Dieu. La multiplicité des êtres est donc une pure illusion. Il semble y avoir de la multiplicité dans l'être, mais en fait, il n'y qu'un seul Être. Voilà la doctrine fondamentale du panthéisme.
Il n'y a donc qu'un seul Être dans la diversité et la multiplicité des êtres visibles. Deux théories cependant se partagent la façon dont les êtres matériels se rattachent à ce seul Être, au divin. Les partisans de la thèse de l'émanation affirment que l'univers n'a pas été créé par un acte libre de la puissance divine, mais émane ou procède nécessairement de Dieu par l'effet d'une loi de la nature divine. Les choses dans l'univers sont autant d'émanations passagères de la substance divine. Les choses sont une partie de la substance divine. Elles partent de cette substance, elle sont donc une partie de cette substance, et forcément elles retourneront à cette substance.
Le panthéisme ne nie pas l'existence de Dieu. Tout au contraire. Il affirme que Dieu existe, mais qu'Il s'identifie à la somme totale de tout ce qui est. Il s'identifie au monde. Tout ce qui existe est divin. L'être humain ne peut échapper à la divinité, parce que, tout comme le monde dans lequel il baigne, il est une partie de Dieu, il est une partie du Grand Tout, de la Grande Chose.
Le mot «panthéisme» vient de deux mots grecs : pan, qui signifie tout, et theos qui signifie Dieu. Le panthéisme est donc la doctrine qui identifie l'univers matériel et l'être divin. Chacun de nous a l'impression d'être différent de l'autre, différent du monde. Mais tout cela est une pure illusion. Les choses autour de nous, le monde, tous les êtres ne sont qu'une partie d'un Grand Tout, et cet ensemble, cette Grande Chose éparpillée dans l'apparence des êtres, est Dieu. La multiplicité des êtres est donc une pure illusion. Il semble y avoir de la multiplicité dans l'être, mais en fait, il n'y qu'un seul Être. Voilà la doctrine fondamentale du panthéisme.
Il n'y a donc qu'un seul Être dans la diversité et la multiplicité des êtres visibles. Deux théories cependant se partagent la façon dont les êtres matériels se rattachent à ce seul Être, au divin. Les partisans de la thèse de l'émanation affirment que l'univers n'a pas été créé par un acte libre de la puissance divine, mais émane ou procède nécessairement de Dieu par l'effet d'une loi de la nature divine. Les choses dans l'univers sont autant d'émanations passagères de la substance divine. Les choses sont une partie de la substance divine. Elles partent de cette substance, elle sont donc une partie de cette substance, et forcément elles retourneront à cette substance.
Les partisans de la thèse de la manifestation affirment que les choses dans l'univers ne sont pas des émanations de la substance divine, mais qu'elles sont cette substance elle- même. Les choses dans l'univers ne sont que des manifestations accidentelles, passagères de la divinité. L'être humain est alors vu comme la manifestation la plus parfaite de la divinité. Il est dieu même.
Le panthéisme, sous toutes ses formes, est une philosophie qui a ses racines dans la plus lointaine histoire de l'humanité. La théorie de l'émanation se retrouve dans le brahmanisme, le néoplatonisme de Plotin, la cabale. Le plus grand partisan de cette théorie est Spinoza, mort en 1677. Celui-ci enseigne que la nature et Dieu sont la même chose. De plus, il enseigne que l'homme est une partie d'un tout en évolution. Celui-ci ne vient de nulle part, et sa finalité est indéfinissable. Spinoza parle de la divinité mais celle-ci ne possède aucune personnalité et elle n'a aucune préoccupation au sujet des hommes. Aujourd'hui cette pensée réapparaît à travers la multitude de mouvements issus du Nouvel Âge.
Bref, le panthéisme est une philosophie qui s'oppose à la fois au créationisme chrétien et au dualisme de la philosophie antique. Le dualisme antique, comme on le sait, est doctrine qui enseigne l'existence de deux principes indépendants dans l'homme et dans l'univers. Ainsi, le bien s'oppose au mal, la matière s'oppose à l'esprit. Par exemple, la matière est un principe qui existe indépendamment de Dieu ou de l'Esprit. La matière peut s'organiser elle-même - c'est l'enseignement de Démocrite et Épicure-; elle peut aussi être organisée par Dieu ou l'Esprit.
Le panthéisme, sous toutes ses formes, est une philosophie qui a ses racines dans la plus lointaine histoire de l'humanité. La théorie de l'émanation se retrouve dans le brahmanisme, le néoplatonisme de Plotin, la cabale. Le plus grand partisan de cette théorie est Spinoza, mort en 1677. Celui-ci enseigne que la nature et Dieu sont la même chose. De plus, il enseigne que l'homme est une partie d'un tout en évolution. Celui-ci ne vient de nulle part, et sa finalité est indéfinissable. Spinoza parle de la divinité mais celle-ci ne possède aucune personnalité et elle n'a aucune préoccupation au sujet des hommes. Aujourd'hui cette pensée réapparaît à travers la multitude de mouvements issus du Nouvel Âge.
Bref, le panthéisme est une philosophie qui s'oppose à la fois au créationisme chrétien et au dualisme de la philosophie antique. Le dualisme antique, comme on le sait, est doctrine qui enseigne l'existence de deux principes indépendants dans l'homme et dans l'univers. Ainsi, le bien s'oppose au mal, la matière s'oppose à l'esprit. Par exemple, la matière est un principe qui existe indépendamment de Dieu ou de l'Esprit. La matière peut s'organiser elle-même - c'est l'enseignement de Démocrite et Épicure-; elle peut aussi être organisée par Dieu ou l'Esprit.
C'est la pensée de Platon et d'Aristote. Le créationisme chrétien, au contraire, enseigne que la matière existe, mais qu'elle est tirée du néant par Dieu. Le créationisme se rapproche du dualisme, car il enseigne la distinction de Dieu et du monde. Mais le créationisme s'oppose au dualisme en ce qu'il professe la totale dépendance du monde par rapport à Dieu.
Revenons maintenant à la thèse panthéiste pour en faire une certaine critique. Il faut dire que la doctrine panthéiste est belle, facile, et même séduisante. Subjuguée par la beauté du monde, elle en arrive à conclure que le monde est divin, que le monde n'est pas une création de Dieu, plus, qu'elle est divine elle-même. Il n'est pas difficile de réfuter cependant un tel enseignement.
Nous avons antérieurement démontré l'existence d'un Être personnel, créateur de l'univers. Nos conclusions étaient que l'univers n'était pas le fruit du hasard, que Dieu est la cause de cet univers et que celui-lui est totalement indépendant de lui. Selon nous, le panthéisme se réduit au néant lui-même car l'idée de Dieu exige, comme corrélatif, un monde distinct de Dieu.
Revenons maintenant à la thèse panthéiste pour en faire une certaine critique. Il faut dire que la doctrine panthéiste est belle, facile, et même séduisante. Subjuguée par la beauté du monde, elle en arrive à conclure que le monde est divin, que le monde n'est pas une création de Dieu, plus, qu'elle est divine elle-même. Il n'est pas difficile de réfuter cependant un tel enseignement.
Nous avons antérieurement démontré l'existence d'un Être personnel, créateur de l'univers. Nos conclusions étaient que l'univers n'était pas le fruit du hasard, que Dieu est la cause de cet univers et que celui-lui est totalement indépendant de lui. Selon nous, le panthéisme se réduit au néant lui-même car l'idée de Dieu exige, comme corrélatif, un monde distinct de Dieu.
Si l'univers est Dieu ou doit tenir le rôle de Dieu, l'univers doit être donc l'Absolu. L'univers qui tient le rôle de l'Absolu doit être forcément un univers parfait. C'est pourquoi, le panthéisme est une autre façon de soutenir la thèse de l'athéisme dans le monde.
Le panthéisme détruit l'idée d'un Dieu personnel, créateur de l'univers. Le dieu des panthéistes a donc toutes les imperfections de cet univers qu'ils divinisent. Ce dieu ne peut pas être dieu, puisqu'il est imparfait. Il conduit inévitablement à l'athéisme.
De plus, le panthéisme ne colle pas à notre expérience humaine. Selon cette doctrine, nos actions humaines ne nous appartiennent pas. Nos actions ne sont que des émanations, manifestations de la substance divine, qui s'expriment dans de multiples formes.
De plus, le panthéisme ne colle pas à notre expérience humaine. Selon cette doctrine, nos actions humaines ne nous appartiennent pas. Nos actions ne sont que des émanations, manifestations de la substance divine, qui s'expriment dans de multiples formes.
Le panthéisme, comme la pensée orientale en général, dépersonnalise l'être humain. Celui-ci n'est jamais responsable de ce qu'il est et de ce qu'il fait. Il est une manifestation, une émanation d'un divin sur lequel il n'a aucune emprise. Or, notre expérience humaine nous confirme le contraire. Il semble bien que chacun des êtres qui habitent cette planète est une entité différente, un être bien distinct de l'autre. Chacun possède une personnalité qui lui est propre et que nous ne pouvons pas identifier à quelqu'un d'autre, y compris une divinité quelconque. Le panthéisme nage constamment dans la contradiction. Il ne faut pas craindre de dire que le panthéisme n'est qu'un euphémisme pour désigner l'athéisme.
Y a t-il des dangers à adopter une philosophie de type panthéiste ? Évidemment oui. Et voici pourquoi.
1. Le panthéisme détruit consciemment ou inconsciemement dans la personne la notion même du Dieu personnel, créateur de l'Univers.
2. Le panthéisme consuit à une attitude sceptique en face de tout le monde sensible et des données de l'expérience humaine. Si chacun est une partie d'un Grand Ensemble, le référentiel n'est plus la personne autonome, responsable et libre, mais la référence est ce Grand Tout Impersonnel. L'être humain perd sa valeur intrinsèque et chacun vit séparé l'un de l'autre sans aucune autre espèce de rapport que celui de chacune des parties au Grand Tout.
3. La panthéisme conduit souvent à l'adoption d'une attitude fataliste face à la vie. Le doute s'installe au sujet de tout, de sa conduite personnelle, puisque chacun ne peut plus être maître de sa vie et de ses actes. Chacun détermine sa conduite en fonction de l'évolution de cette substance divine dont il est une partie et... pas plus.
4. Le panthéisme détruit toute forme de vie morale. Si l'univers est divin, si je suis Dieu ou une partie de la divinité, la référence à une loi morale, qui aurait comme auteur le Dieu créateur et personnel s'évanouit. Aucun législateur, aucun pouvoir supérieur à l'être humain ne peut imposer ses volontés, ses lois. Chacun est responsable de soi- même en regard de soi-même qui est une partie d'un grand ensemble sur lequel je n'ai aucun contrôle. Bref, la panthéisme détruit toute vie morale. Les hommes sont laissés à eux-mêmes. Ils inventent forcément leurs propres lois. Les lois des uns peuvent contredire ou s'harmoniser avec celles de l'autre. Chacun est divin. Chacun se proclame auto-régulateur de ses actes.
5. Le panthéisme détruit aussi toutes formes de culte. Si l'être humain est dieu, il n'a pas à rendre de culte à une personne qui est dieu puisqu'il est lui-même «dieu». Chacun est abandonné à ses rites et croyances. La nécessité de poser des gestes cultuels et religieux s'estompe.
6. Enfin, le panthéisme enferme l'être humain dans la vie présente. Il ne peut envisager une autre existence qui ressemblerait à la survie reliée au concept de l'âme immortelle. La vie peut se comparer aux ondulations sur l'eau qui se succèdent après le lancement d'un caillou. Elles se propagent sur la surface des eaux juqu'à ce qu'elles meurent et disparaissent dans la mer inconnue. La mort n'est que la fusion de son être dans un principe impersonnel.
Y a t-il des dangers à adopter une philosophie de type panthéiste ? Évidemment oui. Et voici pourquoi.
1. Le panthéisme détruit consciemment ou inconsciemement dans la personne la notion même du Dieu personnel, créateur de l'Univers.
2. Le panthéisme consuit à une attitude sceptique en face de tout le monde sensible et des données de l'expérience humaine. Si chacun est une partie d'un Grand Ensemble, le référentiel n'est plus la personne autonome, responsable et libre, mais la référence est ce Grand Tout Impersonnel. L'être humain perd sa valeur intrinsèque et chacun vit séparé l'un de l'autre sans aucune autre espèce de rapport que celui de chacune des parties au Grand Tout.
3. La panthéisme conduit souvent à l'adoption d'une attitude fataliste face à la vie. Le doute s'installe au sujet de tout, de sa conduite personnelle, puisque chacun ne peut plus être maître de sa vie et de ses actes. Chacun détermine sa conduite en fonction de l'évolution de cette substance divine dont il est une partie et... pas plus.
4. Le panthéisme détruit toute forme de vie morale. Si l'univers est divin, si je suis Dieu ou une partie de la divinité, la référence à une loi morale, qui aurait comme auteur le Dieu créateur et personnel s'évanouit. Aucun législateur, aucun pouvoir supérieur à l'être humain ne peut imposer ses volontés, ses lois. Chacun est responsable de soi- même en regard de soi-même qui est une partie d'un grand ensemble sur lequel je n'ai aucun contrôle. Bref, la panthéisme détruit toute vie morale. Les hommes sont laissés à eux-mêmes. Ils inventent forcément leurs propres lois. Les lois des uns peuvent contredire ou s'harmoniser avec celles de l'autre. Chacun est divin. Chacun se proclame auto-régulateur de ses actes.
5. Le panthéisme détruit aussi toutes formes de culte. Si l'être humain est dieu, il n'a pas à rendre de culte à une personne qui est dieu puisqu'il est lui-même «dieu». Chacun est abandonné à ses rites et croyances. La nécessité de poser des gestes cultuels et religieux s'estompe.
6. Enfin, le panthéisme enferme l'être humain dans la vie présente. Il ne peut envisager une autre existence qui ressemblerait à la survie reliée au concept de l'âme immortelle. La vie peut se comparer aux ondulations sur l'eau qui se succèdent après le lancement d'un caillou. Elles se propagent sur la surface des eaux juqu'à ce qu'elles meurent et disparaissent dans la mer inconnue. La mort n'est que la fusion de son être dans un principe impersonnel.
Nestor Turcotte - Philosophe
http://cafe.rapidus.net/neturcot/textes/1999/pantheisme.html
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