Donald Trump a exposé le 28 janvier ce qu’il présente comme «l’accord du siècle»: le plan de paix au Moyen-Orient proposé à Benjamin Natanyahu, premier ministre israélien. Wall Street Journal rapporte que le plan envisage entre autres la souveraineté israélienne sur Jérusalem, y compris les zones revendiquées par les Palestiniens comme la capitale d’un futur Etat indépendant. Les Palestiniens contrôleraient certains quartiers des parties extérieures de Jérusalem-Est ainsi que 70% à 80% de la Cisjordanie. Un plan «gagnant-gagnant», selon Benjamin Natanyahu, rapporte Le Monde. Les Palestiniens ont, quant à eux, rejeté ce plan.
«C’est une opportunité historique pour les Palestiniens de parvenir enfin à un Etat indépendant qui leur soit propre», a déclaré le président américain. «Ces terres anciennes ne devraient pas être des symboles de conflit mais des symboles éternels de paix. Toute l’humanité devrait pouvoir profiter des gloires de la Terre Sainte», a-t-il ajouté alors qu’il est en pleine campagne pour les prochaines élections présidentielles et montre à cette occasion son attachement à ces électeurs évangéliques, sensibles à cette question.
Wissam al-Saliby, représentant de l’Alliance évangélique mondiale à l’ONU à Genève a déclaré à Christianity Today: «Nous pouvons être en désaccord sur la solution du conflit. Nous pouvons être en désaccord sur la place que l’Etat d’Israël actuel occupe dans les plans de Dieu. Mais nous ne pouvons pas être en désaccord avec le fait que la nation insulaire palestinienne telle que proposée n’est pas viable, non souveraine, et n’apportera pas la guérison des blessures passées.» «L’accord du siècle semble poursuivre l’injustice de la situation actuelle. Cela ne pourra jamais aboutir à la paix, même si les nations arabes et le monde entier l’acceptaient», a-t-il ajouté.
En décembre 2017, Donald Trump avait reconnu Jérusalem comme la capitale d’Israël et y avait déplacé l’ambassade des Etats-Unis.