Le mois dernier une poupée vendue en grande surface avait suscité l’émoi lorsqu’une internaute a découvert qu’un 2e bouton était situé dans son entrejambe.
Lorsqu’elle appuyait sur ce bouton, la poupée produisait un son incompatible avec l’âge des enfants auxquels ces poupées sont destinées. Heureusement depuis, surtout après une pétition importante, Hasbro a retiré ces poupées de la vente.
L'ancienne version de la poupée comportait un seul bouton sur le ventre, la poupée riait normalement. Sur cette version, un second bouton secret a été ajouté, il n'est signalé nulle part sur l'emballage ou la notice.
Ce n'est pas une erreur puisqu'une équipe entière de personnes a jugé qu'il était bon de mettre un bouton secret dans l'entrejambe d'une poupée. Du concepteur de la poupée aux distributeurs, personne ne s'est opposé, heureusement que le consommateur final a encore son mot à dire.
Encore plus récemment, des parents découvrent qu’une fois plongées dans l’eau froide, une gamme de poupées fait apparaître des sous-vêtements imprimés sur leurs corps.
Après une réaction violente sur les réseaux sociaux, la société mère des poupées, MGA Entertainment - qui fabrique également les poupées Bratz et possède la marque Little Tikes, entre autres - a déclaré au magazine économique américain Fast Company dans sa seule déclaration publique sur la controverse à ce jour, qu'il a «mis en œuvre des mesures correctives complètes pour notre processus de conception et d'approbation, tout en veillant à ce que l'essence de la marque reste intacte.»
Nous savons que ce sont des tentatives pour avancer vers la mise en oeuvre de leurs projets de sexualisation des enfants et non d'une erreur.
Une entreprise ne peut pas créer une poupée de ce genre, sans remarquer que leur produit implique des composantes et thématiques érotiques conçues pour les enfants.
Toujours en Aout 2020, le film "Mignonnes"
(Amy, 11 ans, découvre dans son nouveau collège un groupe de danseuses appelé : Les Mignonnes. Fascinée, elle s'initie à une danse sexy, le twerk, dans l'espoir d'intégrer leur bande et de fuir un bouleversement familial )
Les critiques du film français ont fusé dans le monde entier :
« Arrêtez de rendre les enfants «sexy» et cessez d’exploiter leur corps pour que les personnes dégoûtantes les utilisent pour leurs propres plaisirs déviants. Il n'y a absolument aucune raison pour que nous regardions un enfant peu vêtu. Honte sur Netflix » Daniel Aguijón
« C'est la promotion absolue de la pédophilie. Pourquoi représente-t-il et encourage-t-il la sexualisation des filles? », A tweeté Lila Rose, présidente et fondatrice de la plateforme pro-vie Live Action.
« C'est dégoûtant. En tant que père, cela ne peut pas être acceptable. Ces filles ne sont même pas assez âgées pour comprendre ce qui est bon ou mauvais. S'il vous plaît, protégez vos enfants », déclare E. Roque
« S’emparer d’atours sexys (short, paillettes et poses langoureuses) est-ce s’affranchir ? Le film a l’intelligence de n’apporter aucune réponse stricte et observe avec un œil subtil les tergiversations de son héroïne. Cette dialectique est la qualité de "Mignonnes", mais c’est aussi ce qui l’empêche de se délester de son scénario, rendu ici trop lisible au détriment du pouvoir d’incarnation des images ». Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel