Problèmes de santé, problèmes de pauvreté, problèmes financiers récurrents, …
Des chiffres choquants révèlent que des milliers de personnes, y compris celles qui ne sont pas en phase terminale, choisissent de mettre fin à leurs jours dans le cadre du système de suicide assisté le plus ouvert au monde. Un programme qui pourrait être étendu aux enfants.
- Michael Fraser avait 55 ans lorsque son médecin généraliste l'a euthanasié à son domicile
- Plus de 10 000 personnes ont utilisé le programme de suicide assisté l’année dernière dans le pays
- Il s'agit d'une augmentation de 32,4 % par rapport à l'année précédente, 3,3 % de tous les Canadiens décédés
- Le Canada pourrait étendre son programme d'euthanasie aux malades mentaux et aux enfants
Lorsque le médecin généraliste de Michael Fraser l'a appelé à son domicile de Toronto, tous deux savaient qu'il n'était pas venu pour le guérir mais pour le tuer.
Les amis les plus proches de M. Fraser sont également venus. Ils se sont réunis pour une petite fête au cours de laquelle il a dégusté une dernière bière et a exhorté les autres à ne pas gaspiller la nourriture dans le réfrigérateur et à la ramener chez eux.
Puis sa femme et lui se sont rendus dans la chambre du couple où le Dr Navindra Persaud attendait.
M. Fraser, 55 ans, s’est allongé sur le lit avec sa femme alors que son médecin, après avoir demandé l'approbation finale, lui a injecté le produit dans le bras.
Michael Fraser a donné la raison de l'option pour la mort : La pauvreté.
Michael Fraser, 55, was euthanised by his GP after he pleaded poverty
Les Landry, 65 ans, en fauteuil roulant, est un ancien chauffeur de camion qui demande le suicide assisté principalement pour des raisons financières.
Christine Gauthier, une vétéran de l'armée qui a participé aux Jeux paralympiques de 2016, a expliqué comment, après cinq ans à essayer d'obtenir un monte-escalier pour sa maison, un responsable des Anciens Combattants lui a dit que si elle était "désespérée", ils pourraient lui proposer une MaiD (maid - medical assistance in dying - Aide médicale pour mourir).
L’expression « aller se faire pendre » est devenue vivante …
Les critiques ont nommé cette nouvelle tendance – «l'euthanasie de la pauvreté» – pour décrire ceux qui tombent dans le filet de protection sociale surchargé du Canada et décident qu'ils n'ont pas de meilleure option que le suicide assisté par l'État.
Ces cas des «fatigués de la vie» sont des gens qui ont fait leurs calculs et ont conclu à contrecœur qu'il valait vraiment mieux qu'ils soient morts. Et si le gouvernement peut le faire rapidement et sans douleur pour eux, tant mieux.
Qu'il s'agisse d'une paralympienne qui lutte pour obtenir un monte-escalier ou de ceux qui craignent l'itinérance, les Canadiens sont autorisés – et souvent encouragés – à envisager l'euthanasie alors qu'ils sont très loin d'être un cas désespéré.
La tendance à l'euthanasie se répand. Au Canada et au Royaume-Uni, l'euthanasie est définie comme l'acte de mettre délibérément fin à la vie d'une personne pour soulager la souffrance.
Il est souvent appelé « aide/assistance médicale à mourir » et se distingue de l'« aide au suicide », qui consiste à aider quelqu'un à se suicider en lui procurant, par exemple, des médicaments mortels.
Quelques mois à peine après que la Chambre des Lords a mis fin à une tentative de légalisation de l'euthanasie au Royaume-Uni, la Chambre des communes a lancé la semaine dernière une nouvelle enquête sur l'aide à mourir en mettant l'accent sur les aspects de la santé, y compris le rôle des médecins, l'accès aux soins palliatifs, les critères d'éligibilité et « quelles protections seraient nécessaires pour se prémunir contre la coercition ».
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