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3 pages

Il y a des personnes qui sont nées avec l'envie d'aider, une envie qui surpasse celle des autres, ce qu'on appelle vocation.

C'est quelque chose qu'on ne peut retirer en elles, c'est un sentiment noble, pur, biblique, surtout si cette volonté d'aider s'accomplit pour des personnes sans distinction de sexe, d'âge ou de race.

Pourtant, il faudrait constamment se souvenir que les bonnes intentions ne protègent pas du mal. De nos jours, c'est même le contraire.

La prudence dont parlait Jésus, consiste à mettre des limites et des barrières à ceux qu'on laisse s'approcher de nous. La prudence, c'est savoir gérer nos actions et nos réflexes pour ne pas se trouver en difficulté. Si Jésus nous donne ce type d'instructions, c'est parce que personne ne le fera à notre place, nous devons le retenir. Les brebis sont des proies, il faut donc faire preuve de prudence et rester simples.

 

Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.

Soyez donc prudents comme les serpents,

et simples comme les colombes.

Matthieu 10:16

 

 

"Découvrir sa vocation dans l'existence, je dirais, ça suppose tout simplement une relation privilégiée entre la personne et le Dieu qui l'a créée. C'est quelque chose de religieux, tu comprends ?"

"Le mot latin "mittere" (mission), veut dire, envoyer. Tu es envoyé à faire quelque chose. Alors que le concept de vocation vient d’un autre mot latin, "vocare", c’est-à-dire tu es appelé, et pour moi tu es appelé à être quelqu'un.

Alors que tu es envoyé à faire quelque chose, mais tu es appelé à être quelqu'un. C'est pour cela que je considère que la vocation est quelque chose de profondément religieux, au sens large du terme." Alexandre Havard

 

 

Simone

Simone

Au moment des faits en 2017, Simone L. avait 31 ans, elle était mariée et elle avait un enfant. Elle travaillait dans un centre social, mais surtout, Simone était une missionnaire chrétienne.

Simone avait un grand cœur, elle était toujours disponible pour aider dans son quartier, dans sa ville, elle avait cela en elle, c'était elle. Là où il y avait des besoins, on voyait Simone arriver, elle était volontaire pour donner un coup de main, même lorsqu'elle ne connaissait pas les personnes. Elle se rendait dans les quartiers défavorisés.

Selon sa famille, elle avait déjà eu des déconvenues avec des inconnus, ce n'était pas rare. Ils essayaient de la freiner, car elle ne semblait pas toujours se rendre compte des dangers ou des mauvaises intentions. Sa sœur Anna a dit que Simone ne savait pas voir le mal dans les gens. Son mari, déclare aussi que Simone ne semblait pas voir le monde tel qu'il est réellement.

 

Simone a fait la connaissance d'un monsieur, F., âgé de 65 ans qui a commencé à fréquenter son église, l'église adventiste du septième jour.

Simone a vite remarqué que F. n'était pas alphabétisé. Elle a décidé de lui apprendre à lire et à écrire, à travers la Bible, comme le font souvent les chrétiens. C'est une coutume née dans les écoles du dimanche auprès de très jeunes enfants, qui est aussi appliquée aux adultes analphabètes.

Simone était accompagnée d'une autre missionnaire de l'église quand elle se rendait chez F. pour lui donner des cours d'alphabétisation. Après un certain temps, Simone ayant pitié de ce monsieur âgé qui habitait seul, a commencé à lui apporter des repas. Une certaine confiance s'est installée.

F. devenait comme un père pour elle. Il était invité aux anniversaires chez elle. Simone avait de plus en plus confiance en cet homme, au point de se rendre maintenant seule chez lui pour donner des cours et lui apporter à manger.

 

Le 12 mars 2017, le mari de Simone constate qu'elle n'est pas encore rentrée comme à son habitude. Sa femme avait beaucoup d'activités, mais quand elle disait qu'elle rentrait à telle heure, elle était toujours à la maison à l'heure en question. Simone avait quitté son domicile vers 11h le matin, pour se rendre chez F. Il habitait dans une maison non entretenue dans un quartier très modeste.

Son mari savait où elle se trouvait, même si sa femme n'avait jamais dérogé aux règles qu'elle se fixait elle-même, il s'agissait là d'un petit retard et il a décidé de ne pas s'inquiéter.

L'histoire tragique de Simone
L'histoire tragique de Simone

En fin d'après-midi sa femme n'était toujours pas rentrée et là, le mari a commencé à paniquer. Ce très grand retard lui a donné un mauvais présentiment.

"Je me suis donc rendu chez F. accompagné de mon fils et d'un ami de mon fils qui était avec nous. Mais il n y avait personne."

Quand il n'a vu personne, le mari s'est immédiatement dit que sa femme était morte.

"J'ai couru chez ma belle-mère, je ne sais pas pourquoi je criais qu'on avait tué ma femme !"

Toujours très paniqué après avoir parlé à la mère de sa femme, il a couru à l'église où on lui a dit que sa femme ne s'y trouvait pas.

"Alors, je suis retourné chez F.,  j'ai rencontré un gardien qui m'a dit que ma femme était morte".

le mari

le mari

Dans la version de F., ce dimanche 12 mars, Simone est venue chez lui vers 11h. Elle lui a expliqué que c'était son dernier cours avec lui et qu'elle ne reviendrait plus car il avait suffisamment appris. Elle allait probablement se concentrer sur d'autres personnes dans le besoin.

F. raconte alors que cela l'a rendu fou de rage intérieurement. Alors il s'est levé quand Simone était encore assise sur un fauteuil devant la télévision. Il est parti chercher un gourdin et lui a donné un grand coup sur la tête par l'arrière. Simone s'est écroulée, elle a perdu connaissance.

F. l'a attachée sur le lit avec des chaînes. Il lui a encore assené deux grands coups alors qu'elle était toujours inconsciente, il était 13h30.

Simone est décédée entre 17h et 19h, au moment où son mari l'avait ressenti et qu'il s'était mis à courir à gauche et à droite en criant qu'elle était morte.

 

Quand F. a réalisé que Simone était morte, il a fui. Le corps a été retrouvé par un autre monsieur qui habitait dans une dépendance de la maison.

Lorsque ce témoin a aperçu le corps attaché sur le lit de F., il a appelé la police. La police a trouvé Simone à moitié dénudée. Ses pieds et des mains étaient liés par des chaînes. Sa tête avait de graves blessures ainsi que des traces d'asphyxie. Le témoin qui a appelé la police a été conduit au poste où il a pu donner un solide alibi.

La police avait retrouvé un papier près du corps, une lettre où il était écrit :

"J'aime Simone, j'aime beaucoup Simone, je ne peux pas vivre sans Simone".

Dans la lettre, F. avait écrit du contenu indécent concernant Simone. Il disait dans sa lettre être amoureux d'elle.

On se demande vraiment à quoi il pensait !

F. de 65 ans avait violé Simone quand elle était inconsciente. Un monsieur âgé de 65 ans, édenté, vivant dans la misère, mais qui s'était imaginé que cette jeune chrétienne, pleine de vie, allait abandonner sa foi, ses missions, son fils et son mari pour lui, alors qu'il n'avait même pas un toit décent à lui offrir !

 

Quand elle venait le voir seule, lui, il s'imaginait autre chose. 

Il avait créé un scenario dans sa tête et il s'imaginait que Simone devenait sa femme. Quand elle lui a dit que les cours étaient terminés parce qu'il avait acquis les bases, il a vu une rupture amoureuse.

L'histoire tragique de Simone

La police a cherché et a vite retrouvé F. qui était en cavale.

L'histoire tragique de Simone

Les enquêteurs ont mis en garde sur le fait qu'une jeune femme, ou une femme tout court, ne devait jamais se retrouver dans une telle situation. Ils ont appelé les femmes à la plus grande prudence. Ils ont dit qu'une femme ne devrait jamais se retrouver seule avec un homme, même pas pour effectuer ce qu'ils ont appelé un "travail social".

Ils ont souligné la naïveté de beaucoup de femmes, informant que, quelle que soit la différence d'âge; la différence de diplômes; la différence de conditions sociales; certains hommes s'imaginent quand même qu'ils peuvent tenter quelque chose, alors même qu'ils ne sont pas en capacité de le faire. Ils ont parlé en tant que hommes eux-mêmes.

 

Ils ont blâmé en quelque sorte la défunte, pour avoir délaissé son mari et son fils de 10 ans, dans le but de venir en aide à un vieil homme "fragile", qui était en réalité un monsieur pervers.

L'histoire tragique de Simone

 

La police a révélé que F. avait déjà effectué 11 ans de prison pour viol et autres crimes de nature sexuelle. C'est à sa sortie de prison, qu'il a commencé à fréquenter l'église adventiste où Simone s'est approchée de lui.

Simone aurait découvert son passé, ce serait la raison pour laquelle, elle aurait décidé de ne plus se rendre chez cet homme. En effet, F. aurait confessé son passé au pasteur de l'église. Ce dernier, craignant pour Simone, lui en a parlé en lui demandant de ne plus poursuivre sa mission avec F. Ce serait la raison pour laquelle Simone a compris qu'elle ne devait plus se rendre chez F.

 

La famille de Simone (mari, sœur et mère), ont encaissé les reproches de la police, soulignant toutefois, qu'ils ont toujours demandé à Simone de ne pas aller seule chez F. Peut être à cause du quartier, d'une intuition, ou simplement du bon sens.

Mais Simone ne voulait pas l'entendre, elle ne voyait qu'un homme âgé, fragile et inoffensif. Quand elle a compris qu'elle était peut-être en danger, c'était trop tard. Selon le commissaire de police, F. avait avoué ses sentiments dans la lettre retrouvée près de son corps. La lettre était datée du 10 mars, Simone a été tuée le 12 mars.

Le commissaire pense que F. a donné la lettre à Simone le 10 mars et qu'elle a dû l'éconduire. A cet instant, il a prémédité son acte en sachant qu'elle viendrait pour la dernière fois le dimanche. Il aurait préparé les chaînes et le gourdin pour sa dernière visite. C'est la version du commissaire de police.

L'histoire tragique de Simone

Je ne blâme pas Simone même si elle a été imprudente. Nous apprenons tous de nos erreurs quand on a la chance de vivre par la suite. Je pense que si elle avait survécu, elle aurait fait plus attention avec le temps.

Je me suis moi-même déjà trouvé dans des situations compliquées, alors qu'un pasteur m'avait averti de ne jamais me retrouver seul avec une personne de sexe opposé, pour faire des études bibliques ou du conseil biblique. Il avait raison. Les gens sont immatures émotionnellement parlant, et ils finissent toujours par mélanger les sentiments. Peu importe leur âge.

 

Simone avait eu pitié de cet homme, elle lui a apporté de la nourriture préparée chez elle, elle l'invitait à des fêtes d'anniversaires chez elle en présence de son mari et de son fils, elle lui a appris à lire et à écrire, pendant tout ce temps, ce monstre avait autre chose dans la tête.

Pour sa mission, je crois qu'elle en avait une, je crois qu'elle exerçait son appel, mais qu'elle n'a pas écouté les avertissements de Dieu. Si on ne sait pas reconnaître les avertissements, il faut faire confiance au mot "prudence" du verset donné par Jésus.

 

Prudence :

Attitude d'esprit d'une personne qui s'applique à éviter des erreurs, des malheurs possibles. Dictionnaire le Robert.

Simone

Simone

F. a été condamné à 36 ans de prison en 2019, pour viols, meurtre, actes de torture et de barbarie.

L'histoire tragique de Simone
L'histoire tragique de Simone
Tag(s) : #TEMOIGNAGES, #DISCUSSIONS BIBLIQUES

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