Le saxophoniste et pasteur est décédé mercredi 19 janvier, après avoir lutté contre une grave dépression, il s'est suicidé.
Il était pasteur de la dénomination baptiste et titulaire de plusieurs diplômes en théologie et d'une maîtrise en théologie avec une spécialisation en eschatologie de la Cohen University & Theological Seminary (Los Angeles, CA, USA).
Il a franchi les frontières, atteignant par son ministère plusieurs pays dont les États-Unis, la Suisse, l’Angleterre, le Portugal, l’Italie, l’Espagne, le Brésil, la France et Israël.
André Paganelli était considéré comme un instrumentiste talentueux, il a reçu plusieurs nominations et récompenses pour ses œuvres, telles que le Talent Trophy et le Latin Grammy.
Paganelli était l'auteur du livre "True Worshipers" (Véritables Adorateurs), un manuel dédié aux pasteurs, dirigeants, musiciens et tous les chrétiens en général.
Ils sont malheureusement nombreux les dirigeants d’églises, à se suicider ces derniers temps, c’est une hécatombe. C’est d’autant plus horrible que ces personnes connaissaient parfaitement la Parole et la portée de cet acte.
Quelle est donc cette détresse capable de pousser quelqu’un qui connaît les Écritures à préférer en finir prématurément avec la vie ?! On ne peut pas juger, car qui peut mesurer l'ampleur de la souffrance d'autrui. Simplement, veillons sur nos âmes.
Nous avons, je pense, plus ou moins ou constamment, vécu des situations dont nous ne voyons pas d’issues. Ce sont des situations où la douleur nous aveugle au point où aucun verset ne produit d’effet, aucune consolation ne semble possible, et je sais de quoi je parle. Je ne juge donc pas, j’encourage. Il m’est arrivé à plusieurs reprises de ne plus pouvoir même prier, ne pas vouloir lire la Bible, ne pas vouloir écouter un cantique chrétien. Et à côté de cela, je sais qu’il n’y a rien de bon en dehors de Dieu...
Pourtant cela peut aider de savoir que d’autres sont passés par là, même dans la Bible. Cela peut signifier que c’est une partie normale de notre évolution spirituelle. Perdre la joie de vivre, cela arrive, pour des raisons qui nous regardent. Ce sont des raisons internes (ses propres faiblesses) et/ou externes (les menaces et attaques venant de l’environnement). Dans tous les cas, cela peut arriver et plusieurs fois, dans la vie d’un chrétien. L’ecclésiaste dit qu’il y a un temps pour tout, il dit même un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour embrasser et un temps pour s'éloigner des embrassements. Il le dit car rien n'est tracé sur une ligne droite dans la vie d'un être humain, et même ceux qui semblent avoir une vie qui roule comme il faut, sont gagnés par des conflits intérieurs. Nous sommes sur Terre pas encore au Paradis, soyons patients, un jour tout ceci terminera, toutes ces batailles cesseront. Si Dieu permet que nous soyons encore là, il sait pourquoi.
Jérémie s'est exprimé ainsi :
Si je dis : Je ne ferai plus mention de lui, Je ne parlerai plus en son nom, Il y a dans mon coeur comme un feu dévorant Qui est renfermé dans mes os. Je m'efforce de le contenir, et je ne le puis. Jérémie 20:9
Quand Paul dit ceci :
car Christ est ma vie, et la mort m'est un gain. Mais s'il est utile pour mon oeuvre que je vive dans la chair, je ne saurais dire ce que je dois préférer. Je suis pressé des deux côtés : j'ai le désir de m'en aller et d'être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur. Philippiens 1:21-23
Nous sommes humains, nous sommes nombreux à secrètement avoir un jour ou plusieurs fois, demandé à Dieu de nous reprendre quand ça va trop mal et que ça ne se termine pas. La souffrance peut être telle que nous ne voyons plus pourquoi nous sommes sur Terre, ni ce que nous pouvons faire de plus pour nous sentir mieux. On prie, on jeûne, on attend des solutions, mais ce sont d’autres problèmes qui s’ajoutent. Forcément il y a perte de courage, la raison pour laquelle ceux-là mêmes qui ont vu des anges, ou parlé à Dieu à travers ses anges, ont quand même perdu la joie de vivre.
Au lever du soleil, Dieu fit souffler un vent chaud d'orient, et le soleil frappa la tête de Jonas, au point qu'il tomba en défaillance. Il demanda la mort, et dit : La mort m'est préférable à la vie. Dieu dit à Jonas : Fais-tu bien de t'irriter à cause du ricin ? Il répondit : Je fais bien de m'irriter jusqu'à la mort. Jonas 4:8-9.
Ce que je crains, c'est ce qui m'arrive; Ce que je redoute, c'est ce qui m'atteint. Job 3:25.
Je m'épuise à force de gémir; Chaque nuit ma couche est baignée de mes larmes, Mon lit est arrosé de mes pleurs. Psaumes 6:6.
Pour lui, il alla dans le désert où, après une journée de marche, il s'assit sous un genêt, et demanda la mort, en disant : C'est assez ! Maintenant, Éternel, prends mon âme, car je ne suis pas meilleur que mes pères. 1 Rois 19:4.
Périsse le jour où je suis né, Et la nuit qui dit : Un enfant mâle est conçu ! Job 3:3.
Nous savons que Dieu n’a pas répondu favorablement aux envies de mort de ces personnes, il avait d’autres projets, un plan que ces personnes ne pouvaient voir au moment où elles souffraient. Car comme dit l’Evangile de Jean, le plan de Dieu c’est comme le vent qui souffle, on ne sait ni d’où ça vient ni vers où il se dirige. On pense que la souffrance est une fin en soi, alors qu’elle est un moyen par lequel Dieu nous perfectionne. Chose qu’on n’a pas envie d’entendre à l’heure de la souffrance, cela s’accepte souvent lorsque les choses commencent à avoir du sens et à changer.
Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit; mais tu ne sais d'où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit. Jean 3:8
Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l'extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus. 2 Corinthiens 4:8-9
Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés en Jésus Christ à sa gloire éternelle, après que vous aurez souffert un peu de temps, vous perfectionnera lui-même, vous affermira, vous fortifiera, vous rendra inébranlables. 1 Pierre 5:10
Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Romains 8:28
Fortifiez-vous et que votre coeur s'affermisse, Vous tous qui espérez en l'Éternel ! Psaumes 31:24
Notre âme a besoin d’intervention lorsqu’elle souffre, il est normal qu’on veuille que notre Sauveur se présente d’une façon ou d’une autre quand on l’appelle au secours. On lui réclame par la foi, ce qu’il affirme dans sa Parole.
… N'est-ce pas moi, l'Éternel ? Il n'y a point d'autre Dieu que moi, Je suis le seul Dieu juste et qui sauve. Ésaïe 45:21
Quand un malheureux crie, l'Éternel entend, Et il le sauve de toutes ses détresses. Psaumes 34:6
Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout puissant. 2 Corinthiens 6:18
Celui qui a planté l'oreille n'entendrait-il pas? Celui qui a formé l'oeil ne verrait-il pas ? Psaumes 94:9
Alors qu’est-ce qui cloche ?
Nous avons un Dieu qui voit tout, et qui a ses propres voies. Comme dit le verset d’Esaïe « MAIS tu es un Dieu qui te cache », ce « Mais » souligne la réalité, car Dieu a des voies qu'on ne comprend pas toujours.
Mais tu es un Dieu qui te caches, Dieu d'Israël, sauveur ! Ésaïe 45:15.
Mais il est une chose, bien-aimés, que vous ne devez pas ignorer, c'est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour. 2 Pierre 3:8
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel. Ésaïe 55:8
Chaque problème est différent et chaque personne est particulière. L’Esprit sait comment agir avec chacun de nous, en particulier. L’Evangile encourage énormément à développer la patience, car il arrive qu'après avoir tout fait au niveau humain, il faut attendre et forcer son âme à demeurer dans cet état.
Lorsqu’on souffre on veut des solutions rapides, surtout lorsqu’il y a des échéances.
Tout cela Dieu le sait, il le voit, c’est pour cette raison qu’il nous a demandé d’être patients dans la souffrance. Lorsqu’on n'a aucune autre solution que de tricher pour parvenir à quelque chose, c’est justement là, le signal qu’on ne doit aller plus loin et simplement patienter, même des années s'il le faut. Tant que nous sommes en vie, Dieu n'en pas a fini avec nous.
Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche au séjour des morts, t'y voilà. Psaumes 139:7-8