Une Eglise méthodiste de Caroline du Nord a organisé le 5 février une «soirée de cris». Objectif: permettre aux personnes d'exprimer les frustrations accumulées depuis deux ans avec la pandémie de Covid-19.
Crier pour évacuer ses frustrations, c’est le concept d’une soirée organisée par une Eglise méthodiste de Caroline du Nord. L’événement a rassemblé une douzaine de personnes à Durham. «Nos émotions se sont accumulées au cours des deux dernières années. Beaucoup d’entre nous ont été coincés à la maison, sans nos exutoires normaux», déclare Laura Barnard Crosskey, organisatrice, au Christian Post. Psychologue de métier, elle ajoute: «Nous voulions offrir un espace aux gens pour laisser sortir leurs frustrations tout en sachant qu’ils n’étaient pas seuls dans leurs luttes.»
«Mon partenaire me rend fou!», «Je déteste le Covid!»… Les participants ont ainsi pu exprimer toutes sortes d’émotions accumulées depuis deux ans. La soirée comprenait par ailleurs une compétition pour déterminer qui pouvait crier le plus longtemps. «J’ai ensuite invité les gens à se taire, à observer leur corps et leur respiration pour remarquer comment le cri (y) résonnait», poursuit Laura Barnard Crosskey. Cette soirée ouverte aux chrétiens comme aux non-croyants a conquis. D’autres événements de ce genre pourraient par conséquent bientôt être organisées.
«L’Eglise doit être ce lieu accueillant et compatissant pour tous ceux qui souffrent»
Lors de la convention de l’Association de la presse évangélique en avril 2021, la co-fondatrice de la méga-Eglise Saddleback, Kay Warren, avait étayé le rôle important des Eglises dans la santé mentale. «Où vont les personnes qui vivent avec des problèmes de santé mentale ? Où vont-ils pour trouver des soins compatissants et de la compréhension ? Où peuvent-ils trouver de l’espoir pour leurs jours sombres ?», interrogeait-elle, relayée par le Christian Post. «Je crois vraiment que l’Eglise de Jésus-Christ doit être ce lieu sûr, accueillant et compatissant pour tous ceux qui souffrent», avait-elle ajouté.