Selon une étude récemment publiée par l'Institut Ifo, presque toutes les entreprises du secteur de la distribution alimentaire en Allemagne prévoient des augmentations de prix.
Bien que les hausses de prix préoccupent les consommateurs, les experts du secteur ne s'attendent pas à ce qu'il y ait une pénurie de produits dans les rayons. Mais la hausse des prix limitera le nombre de personnes qui peuvent se permettre d’acheter.
Selon Joachim Rukwied, président de l'association agricole, l'approvisionnement alimentaire en Allemagne est assuré pour au moins une autre année - après cela, les prévisions soient moins certaines. Cependant, les rumeurs de pénurie circulent, les supermarchés se plaignent que les consommateurs se sont mis à acheter beaucoup pour stocker, ce qui a poussé les supermarchés allemands à limiter les achats d'huiles et de farine, pour éviter une course folle pour s'approvisionner.
GERMAN RETAIL CHAINS TO INCREASE FOOD PRICES BY 20-50% FROM MONDAY
— First Squawk (@FirstSquawk) April 3, 2022
En France
Huile, viande, Oeuf
L'inflation provoque des tensions sur le secteur alimentaire. Alors que de nombreux produits connaissent déjà des hausses de prix, le patron des magasins Lidl a fait le point.
Michel Biero, le patron France de l'enseigne discount a livré ce dimanche 3 avril une interview à nos confrères du Parisien, dans laquelle il évoque le contexte d'inflation et les évolutions à prévoir côté prix et approvisionnement.
L'huile de tournesol augmente
Son discours rejoint d'ailleurs celui que Michel Edouard Leclerc a tenu ce dimanche au micro de BFM. Selon lui, il n'y a pas de risque de pénurie. Le patron de Lidl a d'ailleurs réagi aux recommandations de rationner ses achats d'huile de tournesol.
S'il confirme bien avoir donné la consigne de disposer des affichettes recommandant de ne pas dépasser un certain nombre de litres par personne, il dément en revanche tout risque de pénurie. "Certains consommateurs font des stocks", explique-t-il pour justifier l'absence ponctuelle de certains produits dans les rayons.
En revanche, concernant les prix de ce produit, Michel Berio est sans appel, il va bien augmenter. Il a d'ailleurs déjà augmenté puisque le litre est passé de 1,79 € à 2,10 € en trois mois, explique le patron de Lidl.
Canards, poulet... Situation tendue
Entre la grippe aviaire et le fait que l'alimentation de la volaille dépende beaucoup de l'Ukraine, le patron de Lidl redoute en revanche des difficultés sur les produits issus de l'élevage aviaire. En effet, "la situation est tendue", reconnaît Micel Berio, qui se demande à ce stade s'il y aura des disponibilités sur certains produits, notamment s'il y aura suffisamment de canards à Noël 2022.
Du côté des œufs aussi, il y a quelques inquiétudes, notamment parce que la grippe aviaire "décime cinq à dix élevages par jour en France".
Des hausses du prix de la viande
Les prix devraient donc forcément suivre. Sur le bœuf et le porc, de nouvelles augmentations devraient se faire sentir dès la semaine prochaine, avec une hausse en moyenne de 40 centimes par kilo.
Une hausse, qui devrait se faire sentir également dans d'autres enseignes puisque chez Leclerc, les prix vont aussi connaître des augmentations. "Oui, l'aliment pour le bétail va augmenter, donc ça va induire un coût de production pour la volaille la viande rouge ou le porc", a-t-il indiqué sur BFM. Midilibre