Une lettre difficile est arrivée au courrier, ou peut-être m’est-elle parvenue sous forme électronique. Est-ce le message d’un chef mécontent, une lettre de licenciement, les remarques acerbes d’un professeur, une facture élevée inattendue, les reproches d’un être aimé sur un réseau social ? Le cœur bat. L’estomac est noué. Je suis troublé. Comment vais-je réagir ? Que dois-je répondre, entreprendre ?
Je pense au roi Ézéchias (Ésaïe 37. 14-20) : la puissante armée assyrienne est venue une première fois aux portes de Jérusalem pour l’assiéger. Par l’intervention divine, les ennemis sont repartis, mais c’est une lettre de menaces qu’ils envoient maintenant, pleine de violence et d’arrogance. Que faire ? Le roi lit la lettre, puis se dirige vers le temple. Là, il la déploie devant Dieu comme pour la lui faire lire. Puis il prie : “Éternel, toi, tu as fait les cieux et la terre… Écoute,… ouvre tes yeux et vois… Sauve-nous”.
Quel beau geste ! J’essaie de l’imiter. Apporter ma souffrance, mon questionnement, par la prière, à Dieu. Lui faire lire ces lignes qui m’ont blessé, qui me laissent dans le désarroi, et tout lui confier par la prière. Ce sont mes réactions, mes gestes et les circonstances que je lui demande de prendre en main. Je veux rejeter sur lui tout mon souci, car il prend soin de moi (1 Pierre 5. 7). Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera mon cœur et mes pensées dans le Christ Jésus.