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Dans les années 1990, Gloria Velez était une video vixen. Ce sont ces jeunes femmes payées pour apparaître et danser dans des clips vidéo, très souvent dans les clips de rap ou hip hop.
Elle témoigne qu'à une époque, elle était en couple avec le chanteur Aaron Hall, qui devait signer un contrat chez Death Row (une maison de disques dont le nom signifie : Couloir de la mort).
En 1996, Gloria était enceinte quand elle a découvert que la signature du contrat chez Death Row Records, impliquait un sacrifice sanguin. Elle a compris que son copain était obligé de faire un sacrifice, et ce sacrifice c'était elle. Tupac serait intervenu, pour que la jeune femme enceinte ne soit pas sacrifiée.
"Je crois que nous faisons tous ses sacrifices dans la vie courante. Nous sacrifions notre temps, nous nous sacrifions pour nos enfants, etc. (…)
Mais ce n'est pas de ces types de sacrifices dont je veux vous parler aujourd'hui. Je veux vous parler des personnes qui sacrifient d'autres personnes."
… Et les marchands de la terre (…), de corps et d'âmes d'hommes. Apocalypse 18:11-13.
"Il y a des personnes qui sacrifient d'autres, pour l'argent, le pouvoir, le statut de célébrité. Les gens ne veulent pas croire que cela est réel, croire que l'on puisse sacrifier une autre personne, ce n'est pas une chose facile à croire, mais aussi, les gens ont peur de cela.
Toutefois, je pense qu'il est temps d'en parler. Les gens ne veulent pas en parler, mais nous devons parler pour y faire face de nos jours.
En 1996 je sortais avec Aaron Hall, nous sommes alors à Los Angeles, j'ai 17 ans et je suis enceinte. Il était sur le point de signer un contrat avec la maison de disques Death Row Records. Nous étions invités à un événement où toutes les personnes de la "famille" Death Row Records seraient présentes. C'était un RDV très important. (…).
Il y avait des gens, ça parlait beaucoup, je sentais que ce n'était pas que du business, je sentais qu'il se passait autre chose à cet endroit.
Aaron s'est mis à plaider pour ma vie lors de ce meeting. Apparemment, ces personnes sacrifiaient d'autres personnes. On lui aurait dit que ce n'était rien, que des personnes comme moi, il y en avait des douzaines. Peu importe si j'étais jeune et enceinte, ce n'était pas important. Il leur aurait répondu qu'il n'était pas prêt à faire cela, car il m'aimait et je portais son enfant.
Ils lui ont simplement dit que cela arriverait, qu'il donne son consentement ou non. (…)
Puis, il y a eu un autre événement. Bien qu'il ait plaidé précédemment pour ma vie, il m'a quand même conduit à un autre événement, où il m'a demandé de me vêtir de blanc. Je me posais des questions, pourquoi dois-je me rendre à cet évènement, forcément vêtue d'une robe blanche ? (signe du sacrifice humain). J'étais comme une brebis qu'on allait jeter aux loups.
Nous sommes entrés par l'arrière, à cet instant, je ne savais toujours pas ce qui m'attendait, croyez-moi. Une femme s'est approchée d'Aaron et s'est mise à lui parler à l'écart. J'avais 17 ans, imaginez, à cet âge, tu veux impressionner. Mon comportement était comme : me voici, je suis là !
Puis j'ai senti que l'ambiance changeait. Les gens changeaient de tête et d'humeur. Je m'en suis très vite rendu compte. L'ambiance est devenue lourde et très pesante. J'ai immédiatement cessé de parler. Je me suis mise à observer la pièce autour de moi pour vraiment comprendre ce qu'il se passait.
Quand j'ai regardé Aaron, j'ai vu la peur sur son visage. Il y avait une commotion dans la salle quand Tupac s'est approché et il a dit en me pointant du doigt : Personne ne la touchera ! C'est la femme d'Aaron !
Puis il a regardé Aaron et il a dit : Ne reste pas plus longtemps ici, partez !
Voilà comment Tupac a sauvé ma vie, je suis reconnaissante qu'il soit intervenu pour me sauver la vie.
Alors que nous partions, une personne présente lors de l'événement est venue me voir en me disant ironiquement : Tu es bénie !
C'était effrayant, comme s'il s'agissait d'un démon qui pouvait voir mon âme. Ils avaient l'intention de me tuer, puis de me jeter dans la rue pour faire croire que j'avais été la victime d'un gang."