Images du jour : L'église de Satan se fait une place au Chili

Selon l'AFP, Le Temple de Satan gagne du terrain au Chili alors que la foi dans les religions traditionnelles diminue.

SANTIAGO, Chili (AP) — Nous sommes vendredi soir au centre-ville de Santiago, la capitale du Chili, et un groupe de 15 personnes se rassemblent autour d'une table, partageant une bouteille de vin alors que l'odeur du tabac et de l'encens remplit l'air. Des bougies noires brûlent au sommet d'un autel décoré de calices et de couteaux. Les membres du Temple de Satan sont sur le point de commencer un rituel.

"Ces types d'organisations ont désormais le sentiment de bénéficier d'un plus grand … ce qui était pratiquement impossible auparavant", a déclaré Luis Bahamondes, professeur au Centre d'études judaïques de l'Université du Chili.

Et cela parce que "jusqu’à tout récemment, l’Église catholique jouissait d’un pouvoir sans précédent. Il avait une opinion sur tout : la politique, l’économie, la géopolitique, la sexualité et l’éducation".

Malgré son nom, Le Temple de Satan : satanistes et lucifériens du Chili ne se lance pas dans des sacrifices et ne demande pas à ses fidèles d'adorer le diable. Parmi ses 100 membres se trouvent des publicistes, des pompiers, des policiers, des avocats et des psychologues, qui ont trouvé dans l'organisation un moyen de défier les normes morales, les dogmes et les impositions religieuses.

Bien qu’ils adoptent le terme sataniste, ils ne vénèrent ni ne croient en Satan. Au lieu de cela, ils adorent la rationalité, l’individualisme, le plaisir et la vie ordinaire.

Plutôt que des dieux, ils louent l’humanité.

"Vous êtes propriétaire de votre présent et de votre avenir, il n'y a pas de Dieu qui prend les décisions à votre place", a déclaré Haborym, porte-parole du groupe, lors d'une promenade à travers les tombes et les mausolées du cimetière général de Santiago. Il note que la figure de Satan est purement symbolique et que leurs rituels sont exécutés "pour faire ressortir les émotions et laisser l’intellect de côté". AFP