L’institution du Vatican chargée de dire et préserver le dogme catholique, la Congrégation pour la doctrine de la foi, a publié une réponse à la question : « L’église dispose-t-elle du pouvoir de bénir des unions de personnes du même sexe ? » « Non », a tranché la congrégation dans son document.
https://www.sudouest.fr/economie/social/vatican-l-homosexualite-est-un-peche-et-les-unions-ne-peuvent-etre-benies-1680865.php
Clarifier la position officielle
« Dans certains milieux ecclésiaux se diffusent aujourd’hui des projets et des propositions de bénédictions pour les unions entre personnes du même sexe », écrit la congrégation dans ce texte destiné à clarifier la position officielle du Vatican.
« Lorsqu’une bénédiction est invoquée sur certaines relations humaines, il est nécessaire […] que ce qui est béni soit objectivement et positivement ordonné à recevoir et à exprimer la grâce, en fonction des desseins de Dieu […]. Seules les réalités qui sont en elles-mêmes ordonnées à servir ces plans sont donc compatibles avec l’essence de la bénédiction donnée par l’Église.»
« Pour cette raison, il n’est pas licite de donner une bénédiction aux relations ou partenariats, même stables, qui impliquent une pratique sexuelle hors mariage (c’est-à-dire hors de l’union indissoluble d’un homme et d’une femme ouverte en soi à la transmission de la vie) ».
« Dieu ne bénit pas le péché »
Elle rappelle la position classique de l’Église : « Dieu n’arrête jamais de bénir chacun de ses fils […]. Mais il ne bénit pas ni peut bénir le péché », martèle la congrégation.
« Pour les motifs ci-dessus mentionnés, l’Église ne dispose pas, ni ne peut disposer, du pouvoir de bénir les unions de personnes de même sexe dans le sens ci-dessus indiqué », conclut la congrégation, soulignant que le pape François a lu et approuvé ce texte.
Il y a cinq mois, des propos du pape estimant que « les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille » et qu’elles avaient « le droit à être couvertes légalement » avaient provoqué une polémique. Le Vatican avait précisé que ces déclarations ne remettaient pas en cause le dogme du mariage entre un homme et une femme.