Témoignages : Tombés dans le monde du porno et de la prostitution, ces chrétiens ne s'en sortent pas

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D'après un producteur de films pour adultes qui souhaite rester anonyme, la grande majorité des acteurs embauchés dans le porno, sont des personnes issues de la prostitution ou du monde de la drogue. Ceux qui tournent occasionnellement, viennent parce qu'ils sont déprimés, ils veulent de l'argent pour acheter des drogues. Des chrétiens ont été piégés, voici leurs récits ...

Darlène (c'est un pseudonyme, 40 ans au moment du témoignage)

L'argent, l'argent (en larmes). Lorsqu'on est acculé, c'est la solution qui semble la plus simple. Je n'arrive pas à m'en sortir, lorsque je commence un emploi, il y a toujours quelqu'un qui me reconnaît et qui le dit au patron. Je suis toujours renvoyée, je suis discriminée, je ne m'en sors pas, je perds toujours mes emplois. On ne devient pas riche avec le porno, si quelqu'un est devenu riche grâce au porno, je lui tire mon chapeau, je n'en connais pas.

Je tourne en rond, mes enfants ont besoin de moi, je n'ai pas le choix, je dois constamment y retourner. Chaque fois que je leur ai annoncé mon départ définitif de ce monde du sexe, les producteurs se sont moqués de moi en me disant qu'ils savaient que je reviendrais à eux. Ils savent qu'on ne s'en sort pas en dehors. Il m'arrive de parler à Dieu en lui disant : Mon Dieu c'est l'heure de mettre fin à tout ça ! Je suis à bout !

J'ai commencé il y a dix ans, j'avais trente ans. C'était pour nourrir mes enfants. J'ai cumulé prostitution et tournage de films X. 

Cela a commencé dans une boîte de nuit où j'ai reçu une invitation que j'ai acceptée. J'étais escort girl. Une fois dans le milieu, je me suis dit que puisque j'avais intégré le monde de la prostitution, pourquoi ne pas être célèbre là-dedans ? J'ai tourné un peu plus de 100 films pour adultes qui circulent à travers le monde, ce n'est pas un motif de fierté. Les films étaient supposés être distribués à l'étranger, alors je ne pensais pas être reconnue dans les rues et en dehors du milieu X.

J'étais une chrétienne évangélique. Une femme de l'église qui me connaissait est venue me voir un jour et m'a dit : Mais ma petite, il parait que tu as tourné dans un film ?!

Ça a été un choc, le ciel m'est tombé sur la tête. C'était devenu un cauchemar, je pleurais beaucoup, mais je devais continuer. J'ai atteint une petite notoriété dans le milieu du X, mais je peux vous dire, que la célébrité n'était pas accompagnée d'argent, comme je l'avais pensé. Je ne me suis pas enrichie. La dépression que je traverse est liée au fait que je sois devenue une prostituée et une actrice X. Je ne sais pas si je veux me suicider, je veux juste disparaître par moments, disparaître pour qu'on ne me retrouve plus.

Mes enfants sont un sujet de souffrance. Ils sont adolescents, le plus jeune a 14 ans. Leurs camarades leur parlent de mes films en salle de classe. Mes enfants ne m'ont jamais rien reproché, ils voudraient un autre métier pour moi, ils souhaiteraient que je ne me prostitue plus, c'est normal. Je crois qu'ils constatent que je le fais par nécessité, ils constatent que j'ai systématiquement été renvoyée des emplois normaux.  J'ai tenté d'être couturière, cuisinière, etc. Rien !

Je suis démotivée. J'ai déjà consommé de la cocaïne, mais cela n'a pas eu le même effet que sur d'autres personnes qui sont revigorées. Chez moi, cela a causé encore plus de dépression, je ne cessais de pleurer, de penser à mes enfants. C'est dur, mes enfants entendent de leurs camarades que je suis une prostituée. Si je pouvais revenir en arrière, je n'aurais pas pris ce chemin. C'est impossible d'en sortir. Le seul travail qui m'accepte est celui-là.

Si je pouvais, je reviendrais dans le passé, je redeviendrais cette femme simple, qui fréquentait l'église, qui chantait dans la chorale.

Vu mon âge et mon passé dans le porno, mes clients réclament des réductions sur les passes, c'est triste. (Elle se met spontanément à chanter un cantique religieux pour ne pas pleurer). Souvent, quand je chante des louanges, ça m'encourage, ça me donne un peu de joie de vivre.

A peine finit-elle de parler, qu'elle part rejoindre un client qui l'a contactée sur Whatsapp ...

Homme anonyme 1 (Mari d'une actrice de film X décédée en 2015 à 34 ans)

Ce n'est pas de l'argent facile, c'est de l'argent rapide. Cet argent coûte un prix très élevé. Yasmine est décédée parce qu'elle consommait des anabolisants et qu'elle faisait des chirurgies esthétiques pour avoir plus de travail. Mes revenus étaient insuffisants pour ma femme. Elle aimait les choses matérielles, elle voulait de l'argent rapidement. Mais un jour, son cœur a lâché.

Des personnes qui la voyaient dans la salle de sport m'ont dit qu'elle s'injectait des anabolisants, avant ses séances de sport. C'était devenu une routine, une addiction. Je crois qu'elle me cachait beaucoup de choses. Elle pensait qu'on l'appelait de moins en moins parce que son corps n'était pas parfait. Elle se croyait persécutée. Il lui est arrivée à quelques occasions, de m'avouer qu'elle regrettait d'être une actrice X. Par moments, elle paniquait, elle disait voir des gens chez nous. Je ne sais pas ce qui lui arrivait. Elle a essayé d'expliquer ce qu'elle faisait comme métier à notre enfant qui n'était qu'à l'école primaire, mais notre fils n'a pas voulu entendre. Elle a payé un prix qu'elle n'imaginait pas. 

D.M (49 ans au moment du témoignage)

Je suis isolé, socialement isolé. Je suis seul, je n'ai pas de copine, pas de compagne, pas de femme. Ce n'est pas ce que j'avais souhaité, je n'avais pas vu ma vie de cette façon, je ne pensais pas que je finirais ainsi. Je voudrais connaître quelqu'un, me marier, fonder un foyer.

Lorsque je suis entré dans le porno j'avais 25 ans, à cette époque je n'imaginais pas que les femmes refuseraient de se mettre en couple avec moi un jour, à cause du porno. 

100% d'acteurs du X, connaissent une profonde dépression à un moment donné à cause de ce métier. Aucun acteur ne peut affirmer qu'il n'a jamais pensé au suicide. Tous les acteurs et actrices du X, souffrent intérieurement.

J'étais naïf de croire que j'aurais été accepté, que j'aurais une vie normale. A l'époque, les hommes m'enviaient, ils disaient que j'avais de la chance, je ne connais pas quelqu'un qui n'a jamais regardé un film érotique. Et à côté de cela, nous sommes méprisés. Si je devais revenir en arrière, jamais je n'aurais pris ce chemin. J'aurais alors eu une femme et des enfants.

Après avoir tourné 3 000 films pornos à travers le monde, je réalise l'illusion dans laquelle j'ai vécue. En tant qu'homme, je vivais sur le moment, j'avais l'impression de vivre un rêve, j'étais payé pour faire ce que j'aimais faire. Je ne voyais pas le piège. C'était de l'argent rapide, je pensais que je gagnais ma vie d'une manière honnête.

Après quelques années, j'ai senti le piège lorsque j'ai réalisé que j'étais seul au monde. Il y a des jours où je ne veux pas sortir du lit, je ne veux pas me laver, je ne veux pas me changer. Je regarde par la fenêtre et je me demande pourquoi ne pas sauter de l'étage ?

Je n'arrive tout simplement pas à m'en sortir. Je n'arrive pas à avoir une famille, je suis toujours seul. Personne ne s'inquiète pour moi, personne n'est intéressé de savoir si je vais bien ou pas. J'ai déjà songé plusieurs fois au suicide. Donc moi, je ne peux plus avoir une femme normale ? une famille ?

Toutes mes ex, étaient des actrices porno ou des prostituées. Mais avec elles, ça a toujours été compliqué. Il n y a jamais eu une période où on s'est motivé au même moment. Lorsque je réalisais le piège, je disais : Viens, sortons de ça, fondons une famille ! Cherchons une église !

Mais lorsque j'avais ces envies, ce n'était pas correspondu, ça n'a jamais marché. J'ai vraiment déjà l'impression que je suis entré dans une vie où on m'a promis de l'argent, des femmes et des biens matériels. Mais en échange on m'a retiré la paix, ma joie de vivre, le bonheur et la motivation de me lever chaque matin.

J'étais fier de ce que je faisais au tout début dans ma jeunesse, aujourd'hui j'en ai profondément honte. Lorsque je me regarde en face, je vois un homme fini, terminé, maltraité par la vie, une personne qui mourra probablement toute seule.

Lorsque j'ai commencé à ouvrir les yeux, j'ai réalisé qu'on devait se droguer pour continuer. Tu ne peux pas faire cela après un certain temps, car l'être humain a des limites, des limites imposées par une tristesse qui commence à t'envahir.

Alors tu te tournes vers la drogue pour continuer. J'ai tout consommé, des antidépresseurs et toutes les drogues existantes sur le marché illégal. Avant même de commencer les tournages, on se droguait pour y parvenir. Les filles c'était encore pire, non seulement elles se droguaient, mais en plus elles consommaient beaucoup d'alcools à un niveau qui ne leur permet plus d'être mentalement présentes lorsqu'elles tournent.

On voyait tout cela, on se voyait nous-mêmes nous droguer avant de tourner des scènes. Comment est-ce possible ? Est-ce une vie ? Les producteurs s'en moquaient totalement, ils veulent juste que les scènes sortent. Il faut savoir qu'on était payé uniquement si une bonne scène était tournée. Si la scène ne plaisait pas au réalisateur ou au producteur, nous n'étions tout simplement pas payés.

Alors nos états d'âmes, il fallait les gérer avec la drogue et l'alcool. A plusieurs reprises lorsque j'étais en couple avec une actrice X, j'avais des moments de lucidité je lui répétais : Sortons de cette vie, faisons quelque chose !

Mais ces femmes partaient en me disant qu'elles étaient quelques peu foutues, elles ne pouvaient avoir des enfants dans ces conditions. D'autres ne voulaient pas renoncer à l'argent. Elles avaient un certain train de vie avec les derniers iPhone et tout ça. Abandonner ce métier alors qu'on ne sait rien faire d'autre, pour devenir pauvre et fréquenter une église ? Elles n'étaient pas prêtes. Du moins, mes propositions ne tombaient pas au moment où elles auraient été motivées, je comprends aujourd'hui que ce genre de choses est individuel.

De nos jours, je vois beaucoup de très jeunes hommes et femmes qui considèrent ce métier d'une manière glamour. Ils pensent qu'ils ne tomberont pas dans des pièges, ils pensent qu'ils sont plus malins que le système. Ils voient cela comme un art.

Mais je peux dire que j'ai pensé cela aussi, les histoires d'overdoses et de suicides dans le monde érotique, on les voyait, on les entendait. Mais on croit toujours qu'on ne se laissera pas prendre. Je ne connais aucune personne entrée dans ce système, qui dise aujourd'hui qu'il/elle ne regrette pas. D'une façon ou d'une autre, le corps commence à rejeter et cela se traduit par la dépression. Ce que j'aurais dû demander aux anciens, ce sont des conseils, "quels conseils peux-tu me donner pour m'en sortir là-dedans ?", mais quand on est jeune, on croit tout savoir, on n'a pas besoin de conseils.

Ce ne sont pas des réflexes qu'on a au début, ils sont jeunes, ils ont peut-être un petit copain ou une petite copine avec qui ils tournent, ils croient que tout se passe bien, qu'ils maîtrisent tout. J'attends de voir quand ils arriveront à mon âge !

Aujourd'hui on ne m'appelle plus pour des films, j'ai un taxi et je vis de courses. Si on m'appelait pour tourner un film X, j'accepterais parce que je suis en carence affective. C'est le seul milieu où je trouverais un peu d'affection. Si j'avais eu une femme, une femme qui m'aimait, qui avait accepté que je sois son mari, je n'aurais pas eu cette faiblesse d'y retourner. Je sais que c'est contradictoire.

J'avais des rêves, avant j'avais des projets, j'ai perdu des amis parce qu'ils avaient honte de moi. Ils ne voulaient pas être associés à quelqu'un qui a fait du porno. Ce sont des choses que je n'avais pas anticipées. Je tombe de haut. 

J'aime toute la Bible, je suis capable de vous donner quelques versets. J'ai des cantiques que j'écoute non stop, y compris lorsque je fais du sport. Dieu est le seul qui me voit, plus personne ne me regarde.

Homme anonyme 2

Effectivement ce n'est pas de l'argent facile, c'est de l'argent rapide. Aujourd'hui je témoigne anonymement car j'ai réussi à sortir de cela à temps. J'ai des enfants, une femme, une vie stable.

Je me prostituais auprès des femmes. ça a commencé avec une, et pourquoi pas accepter une deuxième cliente, puis trois, et ça a fait boule de neige. J'ai très vite eu beaucoup de clientes.

Ils ne sont pas tous prêts à sortir au bon moment, toujours un peu, encore un peu et on fini par réaliser un jour, que plus personne ne peut nous accepter, et là, c'est la dépression. C'est la dépression quand on réalise qu'on ne peut plus sortir du système lorsque les seuls à nous donner du travail, c'est la prostitution ou la pornographie, et même là, il y a une limite d'âge. On est rejeté du monde normal. 

Certains sont devenus fous ou folles, on peut même les voir mendier dans les rues, s'abriter sous des ponts, le corps qui carbure à la drogue. Je suis parti quand j'ai compris qu'en entrant dans un restaurant, on me reconnaissait. J'avais économisé pour gérer un commerce, et j'ai tout perdu à cause du porno. (Les clients fuyaient son commerce). 

J'ai perdu tout mon investissement. J'ai passé un mois entier enfermé chez moi. Je sortais du lit pour les besoins physiologiques et pour me laver, c'est tout, j'étais à terre. Mais, grâce à Dieu, je me suis relevé.

… Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ! Matthieu 15:22.

… Fils de David, Jésus aie pitié de moi ! Marc 10:47.

… Aie pitié de nous, Fils de David ! Matthieu 9:27.

Approchez-vous de lui… 1 Pierre 2:4. ... Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. 1 Jean 2:1. Pour tous ceux qui vivent il y a de l'espérance … Ecclésiaste 9:4. LSG

La Parole déclare que Dieu a des projets pour nous. Mais beaucoup oublient que Satan aussi a des projets contre chacun de nous, et surtout qu'il peut les accomplir (nous ridiculiser, nous détruire, voler nos bénédictions, nous rendre esclaves de divers vices & addictions, et pour finir, nous mettre prématurément dans un cercueil). Soyons attentifs, nous ne sommes que poussière … et nous avons été mis en face de seulement deux choix. Peu importe nos problèmes, fuyons toujours les solutions qui s'apparentent de près ou de loin, à des chemins de la mort.

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