Mobutu - Roi du Zaïre, entre pouvoir et sorcellerie

Article publié à l'origine dans ce blog le 17/09/2014 à 15:02, on m'a signalé que les liens vidéos sont cassés. Je mets à jour un autre lien.

Pierre Janssen

"Je les enterré dans la chapelle de la Miséricorde, c’était très impressionnant, et Dieu sait si on a vécu des moments très très durs. Une fois par an, il y avait des drames dans la famille. Il y’a eu les enfants du président, mais aussi des proches. Il y’a eu le frère du président, des années auparavant, il y’a eu beaucoup de choses et beaucoup de choses qui se sont succédé. Même moi qui n’étais pas proche de ces choses et qui n’y croyais pas au départ… ça demande quelques interrogations, ça fait même un peu peur. Des gens criaient à l’enterrement de mon beau-frère en disant : arrêtez d’user de cette magie noire, de cette sorcellerie !

Parce que vous savez que quand vous usez de ça, vous devez le payer en retour, payer de votre chair, c’est-à-dire, de quelque chose dont vous êtes attaché. Les gens veulent donner cette explication. Le zaïrois de la rue disait : vous touchez tellement à la sorcellerie, au gris-gris, à la magie noire, que vous payez de la mort de vos propres enfants et de votre entourage !

Ça fait très peur"

Sakombi Inongo

" Il avait beaucoup de gris-gris, beaucoup de talismans, je ne sais pas si Mobutu a eu les plus grands magiciens de ce monde, les plus grands marabouts de ce monde, les sorciers les plus puissants de ce monde. Les magiciens…je les ai vus personnellement. Je l’ai vu boire, un verre de sang … humain !

Pour son pouvoir, pour sa force, pour son autorité. C’est incroyable ! "

Aubert Mukendi

"Au début, Mobutu faisait beaucoup de massacres. Il tuait. Les gens disaient que c’étaient en réalité des sacrifices qu’il faisait. Des sacrifices humains. A partir d’un certain moment, il ne pouvait plus les faire, autant qu’il le faisait avant. Et alors, on vous demande deux ou trois personnes, vous ne savez pas les donner. A ce moment-là, les esprits se servent. Ils prennent votre enfant, puis votre femme, puis votre ami le plus cher, etc. "