Ouija : Possession au sein de la prison

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Lorsque des détenus organisent une séance de spiritisme, un prêtre est appelé à la rescousse pour pratiquer un exorcisme de masse.

Dans une prison californienne en l'an 2000, des membres de gangs latinos ont fabriqué une planche Ouija. Ils se sont disposés tout autour et ensemble, ils ont prié le Diable. L’esprit d’une femme s’est manifesté. Ils ont demandé à l'esprit comment elle était morte, le message qui s’est formé a indiqué :

« J'ai été assassinée ! »

Lorsqu’ils ont demandé comment elle avait été assassinée, l'indicateur s’est déplacé lettre par lettre, épelant : « Enquêtez ! »

Les détenus étaient effrayés. Selon les responsables de la prison du comté de Santa Clara, les détenus sont passés de quelques questions, à prier Satan, puis trois d'entre eux se sont mis à crier à haute voix pensant qu'ils étaient possédés par des démons. Les responsables de la prison ont déclaré que les agents correctionnels ont immédiatement appelé un prêtre qui a béni 29 prisonniers, en les aspergeant d’eau bénite avant de bénir également le dortoir.

« Nous n'avons jamais rien vu de tel ici », a déclaré Bryan Peretti, porte-parole du département correctionnel du comté. Certains s’ouvrent au Ouija par curiosité, d'autres recherchent des messages spiritualistes ou télépathiques.

Les détenus de la prison, tous des membres de gangs documentés, ont déclaré avoir passé une nuit entière à fabriquer le motif Ouija. Ils ont utilisé le dessous d'un jeu de Scrabble comme base, ils ont dessiné l’alphabet au crayon avant de façonner un morceau de carton comme « indicateur », qui, en théorie, se déplace mystérieusement de lettre en lettre et épèle des mots après qu'une question a été posée.

Durant trois nuits distinctes, quatre à cinq détenus se sont réunis dans la salle de bain : c'est l'endroit le plus sombre du dortoir, avec juste un scintillement qui brille de loin.

Le détenu Isaias Velasquez, 21 ans, a déclaré que d’autres détenus et lui pensaient avoir senti une présence dans la salle de bain. Ils ont demandé au Ouija s'il y avait quelqu'un, l’indicateur a commencé à tourner de manière incontrôlable. Tout le monde s'est enfui.

Quand ils sont revenus, a déclaré Marcos Vasquez, 29 ans, il a regardé la planche par terre, puis il s'est tourné pour faire face aux autres, il a été habité : « J'ai eu froid et je me sentais plus grand que je ne le suis », a-t-il déclaré. « J'étais rempli de colère et j'ai parlé avec cette voix profonde que je n'ai jamais eue. »

Les détenus pensaient que Vasquez leur faisait une blague, mais le drame a continué. Au troisième jour, trois détenus, dont Vasquez, craignaient être possédés. Ils ont déchiré la planche et l'ont jetée. Mais, le matin du 5 août, deux agents correctionnels qui n'avaient jamais surpris les détenus jouer avec la planche Ouija, ont déclaré avoir entendu des cris provenant du dortoir des détenus, 2-4. Ils sont entrés et ils ont été confrontés à une scène chaotique dans laquelle les détenus pleuraient et agitaient leurs bras.

Après avoir interrogé tous les détenus impliqués, les responsables de la prison ont déclaré qu'ils ne pensaient pas que la peur était feinte. Ils ont appelé un prêtre afin qu’il bénisse et conseille les détenus. Le prêtre a passé deux jours à conseiller les trois détenus les plus accablés par la peur.

Marilu Edder, qui a été directrice du ministère de la détention du diocèse de San Jose pendant environ 15 ans, a déclaré que c'était la première fois qu'elle entendait parler des détenus utilisant une planche Ouija. Mais il n'est pas inhabituel, dit-elle, que certains prient le Diable.

Elle a déclaré qu'elle avait conseillé une femme qu'on avait encouragée à prier Satan pour sortir plus vite de la prison. D'autres, a déclaré Edder, veulent que les prêtres/pasteurs viennent « nettoyer » leur cellule après avoir vu ou entendu leurs compagnons de cellule prier Satan.

La plupart des détenus impliqués étaient hispaniques, catholiques, submergés par la culpabilité après leur acte car, « ils faisaient quelque chose qu'ils n'étaient pas censés faire », a déclaré Edder.

Certains ont eu un revirement religieux.

Vasquez a dit qu'il avait été élevé dans un foyer chrétien, avant cet incident, il croyait « en quelque sorte » en Dieu. Maintenant, il n'y a pas plus de doute pour lui.  Vasquez avait déclaré qu'il avait reçu deux fois la visite du prêtre et qu'il avait toujours du mal à dormir. Il ne pouvait toujours pas s’expliquer ce qui s'est passé en lui, mais il avait dit qu'une chose est certaine, il ne touchera plus jamais à une planche Ouija.

Selon une note interne sur l'incident, le prêtre a dit aux administrateurs de la prison que l'Église Catholique ne croit pas qu'une personne puisse devenir possédée avec une planche Ouija.

Edder de son côté a refusé de dire si elle croyait qu'on pouvait invoquer des esprits par la planche. « Ce n'est pas à moi de dire s'ils sont possédés ou non. Nous devons honorer tout ce que les gens pensent qui se passe avec eux-mêmes », a déclaré Edder. Le ouija, a-t-elle ajouté, appartient au même groupe que les cartes de tarot et les diseurs de bonne aventure. « Il ne faut pas jouer avec ».

Avec quelques informations de :

rense.com