Témoignage : 1977 - Le cas Huang Yanqiu

4 Mai 2024

9 pages

Vous allez vous coucher dans votre lit comme d'habitude, mais vous apparaissez ailleurs dans une autre ville sans rien comprendre.

Il y a une émission en Chine qui démystifie, ou tente de démystifier les cas paranormaux. Les témoins expliquent ce qui leur arrive et l'émission envoie des chercheurs et enquêteurs pour résoudre le mystère.

Voici le cas d'une maison hantée.

Un monsieur entendait des sons comme si un bébé émettait des petits cris. Après avoir cherché partout, impossible de trouver la source des sons. Effrayé, il a vendu la maison à un prix en dessous du marché.

Celui qui a emménagé a lui aussi entendu les mêmes petits sons angoissants. On a fait appel à quelques professionnels comme des plombiers, mais pas d'explications possibles. La peur au ventre, il fait appel à des médiums, sorciers et autres, mais les bruits continuaient à des heures précises. Il a vendu la maison à un prix défiant toute concurrence.

Celui qui l'a achetée entendait aussi ces sons. Après avoir cherché, après avoir appelé divers professionnels, il a contacté l'équipe de télé. Avec plus de moyens, ils ont mobilisé les meilleurs professionnels avec du matériel comme des sondes, des électriciens et des géologues. Ils ont cherché, fouillé et creusé le sol, et ils ont trouvé que la maison était construite sur ou à côté d'un ancien puits. Une sorte de poisson-chat avait grandi et était piégé sous l'eau, il semblait vouloir en sortir et c'est en se débattant que les sons arrivaient jusqu'au logement. L'affaire était résolue, le dernier propriétaire était très content d'avoir acquis la maison presque gratuitement.

illustrations non liées au cas

Pourtant, l'équipe de télé a beau explorer l'affaire de Huang Yanquiu, personne ne comprend comment il a pu aller se coucher, pour se réveiller à plusieurs reprises ailleurs, à plusieurs centaines de kilomètres.

Dans une zone rurale, un villageois disparait à trois reprises après s'être couché. Il se réveille loin de son village, dans une grande ville.

Huang Yanqiu est né en 1956 dans le village de Dongbeigao, dans la province chinoise du Hebei. On sait peu de choses sur son enfance, mis à part le fait qu'il travaillait comme agriculteur dans le village et que sa mère est décédée alors qu'il était enfant.

Le 27 juillet 1977, Huang avait 21 ans et travaillait déjà comme agriculteur. Il s'était récemment fiancé et prévoyait de se marier après la saison des récoltes. Le couple avait commencé à construire leur future maison.

À 22 heures, Huang venait de terminer son travail et il s'est couché dans sa maison inachevée. Mais on n'a plus vu Huang après cela. Le lendemain le 28 juillet, Huang était introuvable.

Tout le village a été très alarmé par la disparition de Huang, il y a eu des recherches massives, mais il n'y avait aucune trace de Huang nulle part. Tout le village était inquiet et dérouté, Huang ne voyageait jamais loin et il n'avait qu'un niveau d'éducation primaire. Ils ont fouillé les routes environnantes, les étangs, les falaises et d'autres endroits inconnus pour tenter de le retrouver. Ils ont même contacté les hôpitaux et la police pour demander si des corps non identifiés avaient été découverts, mais en vain.

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Dix jours après sa disparition, le comité du village a reçu un télégramme de Shanghai le 6 août. Le télégramme indiquait que Huang était détenu dans un centre et qu'ils espéraient qu'un villageois vienne le chercher.

Le télégramme est arrivé en retard car il était accidentellement adressé au mauvais village. Il y avait juste un problème, le télégramme de Shanghai était daté du 28 juillet à 9 heures du matin, moins d'une demi-journée après sa disparition. Huang a ensuite été ramené par la police à Shanghai et il s'agissait bien de Huang. Mais Huang était apparu à Shanghai, ce qui était plutôt impossible.

Interrogé par les villageois, il n'a pas pu fournir de réponse. Il a expliqué qu'il s'est couché et que vers 6 ou 7 heures du matin il a été réveillé par un grand bruit. Ce bruit n'était pas celui des animaux de la ferme mais plutôt le bruit des véhicules et de nombreuses personnes. Il a réalisé qu'il était sur un trottoir et autour de lui il y avait des voitures, des néons et de grands immeubles et gratte-ciel.

Autour de lui il a vu des écrits sur les différents bâtiments et entreprises qui disaient : "Nanjing Shopping Center", "Nanjing Restaurant" et "Nanjing Pharma" et qu'à proximité de lui se trouvait une grande "piscine" dont il a découvert plus tard qu'il s'agissait d'un lac, Xuanwu.

Il n'a pas fallu longtemps à Huang pour se rendre compte qu'il se trouvait à Nanjing, la capitale de la province du Jiangsu, située à 780 km de son village natal.

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Totalement sous le choc, il marchait hagard et sans but dans cette ville jusqu'à ce qu'il soit approché par deux policiers.

En raison de son état de choc et d'incrédulité, Huang pouvait à peine répondre à leurs questions. Lorsqu'ils ont demandé à Huang ce qu'il faisait ou qui il était, il a simplement répondu qu'il était "vraiment perdu".

Les deux agents ont conduit Huang à la gare de Nanjing et lui ont donné un billet pour Shanghai en lui disant qu'il serait récupéré une fois à destination. Il serait emmené dans un "camp de rapatriement" pour migrants et personnes sans document.

Huang, ne sachant quoi faire d'autre et n'étant pas en mesure de désobéir ou de résister, s'est dirigé vers le train.

4 heures plus tard, le train est arrivé à la gare de Shanghai et Huang s'est orienté vers le premier poste de police qu'il a pu trouver. Pour ajouter à son étonnement, ce sont exactement les mêmes policiers de Nanjing qui l'attendaient bien qu'ils ne soient pas sous leur juridiction. Les policiers n'étaient pas montés à bord du train. A l'époque, le train était le moyen disponible le plus rapide pour voyager entre les deux villes. Arriver à Shanghai avant Huang devrait être carrément impossible.

Les deux policiers ont refusé de laisser Huang entrer au poste de police de Shanghai et l'ont directement déposé au camp de rapatriement de Shanghai. Ce qui était bizarre, puisque les policiers attendaient devant et personne ne sait si les policiers qui se trouvaient à l'intérieur du poste de police, connaissaient ces deux autres policiers.

Une fois au camp, Huang a d'abord raconté son histoire à un soldat du camp nommé Lü Qingtang. Il a ajouté que les policiers en question étaient probablement originaires de la province du Shandong, sur la base du billet qui lui avait été remis. Huang est resté dans le camp beaucoup plus longtemps que prévu car lorsque Huang s'est réveillé à Nanjing, il n'avait aucun document d'identité et lorsque le télégramme a été envoyé au village pour venir chercher Huang, il a été adressé par erreur au village de Xinzhai au lieu de Dongbeigao.

La confusion n'a été dissipée qu'après que Huang a été identifié grâce à une tache de naissance et parce que le soldat de l'APL avec qui Huang a parlé, avait des parents dans le village.

Devant Huang qui ne savait pas expliquer ce qui lui ait arrivé, les villageois avaient beaucoup de questions. Huang qui revenait de Nanjing, cela n'avait pas de sens. On ne quittait pas Dongbei pour Nanjing en seulement quelques petites heures, les trains étaient lents à l'époque et la gare la plus proche se trouvait dans la ville de Handan, où Huang aurait dû se rendre dans la nuit alors qu'il n'était jamais allé à Handan auparavant.

Huang n'avait pas d'argent pour un tel voyage et même s'il parvenait à Handan, le train prendrait une journée entière pour atteindre Nanjing, sans compter le temps d'attente du train pour arriver à la gare de Haidan et les trains étaient notoirement en retard car ils étaient parfois même retardés d'une journée entière et les billets étaient chers.

Si on imagine qu'il a pu s'y rendre en avion, c'est impossible. Les voyages en avion et en aviation civile en Chine étaient encore très récents et bien sûr coûteux. L'ensemble de la province du Hebei ne comptait qu'une infime poignée d'aéroports, le plus proche se trouvant au nord, près de Pékin, situé à l'opposé du Hebei par rapport à l'endroit où vivait Huang. Il était jugé très peu probable que Huang fasse le voyage seul, d'autant plus qu'il ne connaîtrait pas le chemin et même s'il parvenait à se rendre à l'aéroport, il resterait toujours le problème du paiement du billet.

Personne dans le village de Dongbeigao ne possédait de véhicule et même avoir un vélo était considéré comme extrêmement coûteux et hors budget pour les villageois. Huang n'avait jamais mentionné Nanjing ou Shanghai auparavant, il n'avait pas de projet dans ce sens. Une partie des villageois a accepté l'idée que c'était étrange et qu'il n y avait pas d'explications, les autres ont rejeté Huang, l'accusant de mentir ou d'être un mystique. ça chuchotait beaucoup dans le village.

Le 8 septembre 1977, c'était à nouveau la saison des récoltes dans le village et Huang et ses camarades ont été contraints d'effectuer un travail éreintant.

À 22h00, le chef du village a donné à Huang et à quelques villageois, la permission de partir se coucher tôt à condition qu'ils envoient et livrent du fumier/engrais le lendemain matin. Ils ont tous accepté cette offre et se sont endormis. Le lendemain matin, le 9 septembre, les villageois sont arrivés à la zone de stockage d'engrais et ont remarqué que Huang avait disparu. Pensant qu'il avait dormi trop longtemps, ils se sont tous rendus chez lui mais son logement était vide. Cependant, quelque chose de différent a attiré leur attention. Un message gravé dans le mur de sa chambre disait "Shandong Gao Dengmin, Gao Yanjin Relax".

Tout comme la dernière fois que Huang s'était réveillé à Shanghai et a été rapidement renvoyé au village le 11 septembre. La majorité des habitants du village avaient vu Huang rentrer chez lui et se coucher avant sa disparition. Comme lors de sa première disparition, Huang n'a pas pu s'expliquer.

Une brise froide l'aurait réveillé à la gare de Shanghai où il avait été envoyé la première fois. Le jeune homme fut de nouveau surpris par son environnement car c'était le milieu de la nuit et selon la tour de l'horloge de la station, il était 2h00 du matin. Autant que Huang pouvait voir, il n'y avait personne d'autre et la seule lumière venait des étoiles et de la lune.

Non seulement Huang avait parcouru une longue distance sans savoir comment, mais il faisait encore nuit et bientôt il allait pleuvoir. Huang était surpris par le bruit du tonnerre, des éclairs et des vents violents, parce que Typhon Babe avait récemment touché terre près de Shanghai.

Huang qui était encore plus terrifié que la première fois a pensé à Lü Qingtang, le soldat de l'APL qui l'avait aidé à Shanghai. Lü était non seulement la seule personne à laquelle Huang pouvait penser pour l'aider, mais il était aussi la seule personne qu'il connaissait à Shanghai. Trouver Lü n'allait pas être facile car Huang ne serait pas du tout capable de se déplacer à Shanghai, encore moins pendant un typhon au milieu de la nuit sans une personne en vue.

Alors que Huang commençait à marcher, il a entendu une voix derrière lui, un homme lui disait : "Bonjour, vous devez être Huang Yanqiu du comté de Feixiang. Vous essayez de vous diriger vers la division d'artillerie ?"

Cela l'a énormément choqué et il s'est rapidement retourné pour voir qui était cette personne. Lorsqu'il s'est retourné, il a vu deux hommes vêtus d'uniformes militaires. Ils ont dit à Huang qu'ils étaient des soldats appartenant à la division de Lü et qu'ils étaient chargés de venir le chercher à la gare.

Huang a suivi les hommes qui ont pris divers ferries et bus avant d'arriver à la "division d'artillerie" située dans ce qui est aujourd'hui le district de Pudong.

Malgré la surveillance intense de la zone, les gardes ont laissé passer Huang et les deux hommes sans problème. Ils se sont ensuite rendus là où Lü vivait avec sa famille qui a été complètement choquée de les voir.

Cependant, Lü n'était pas chez lui à ce moment-là. Son épouse Li Yuying a été surprise que les trois aient pu entrer chez eux car selon Li, "Quand un parent vient nous rendre visite, il doit montrer ses documents légaux et s'inscrire à la porte, nous descendrons ensuite et confirmons son identité".

Il est impossible que les gardes et les soldats les laissent entrer sans aucune procédure ! On aurait dit que les gardes n'avaient pas vu passer Huang et les deux soldats, comme si ces trois personnes étaient indivisibles à leurs yeux.

Des années plus tard, le fils de Lü, interrogé sur l'affaire, disait que les uniformes des deux soldats n'étaient pas tout à fait ordinaires. Il n'étaient pas très ajustés, en particulier leurs visières. Les chaussures et la visière sont la partie la plus importante de l'uniforme,... leurs visières étaient trop grandes et leurs uniformes semblaient avoir été empruntés.

Avant que la famille pose des questions aux "soldats", ils se sont simplement éloignés et n'ont plus pu être retrouvés.

La présence de Huang à la base constituait une violation majeure de la sécurité et les responsables ont interrogé les gardes en service qui ont tous affirmé n'avoir jamais vu Huang et les deux soldats.

Une fois Lü rentré chez lui, un autre télégramme a été envoyé directement au chef du village de Dongbeigao, ils voulaient tout connaître de Huang. Le télégramme demandant même directement si Huang était un espion. Ils ont reçu une réponse du chef du village, leur disant que Huang n'était qu'un agriculteur sans mauvaise intention.

Sans aucune autre information, l'armée a décidé de renvoyer Huang dans son village, mais l'a sévèrement averti qu'il serait arrêté s'ils le revoyaient un jour. Il est rentré chez lui sans comprendre.

Dans leurs rapports officiels, les militaires ont été incapables d'expliquer comment Huang est arrivé si rapidement à Shanghai et a réussi à entrer dans la base.

Grâce à la multitude de témoins attestant que Huang s'était endormi dans le village et les militaires confirmant qu'il se trouvait à Shanghai, tous ceux qui pensaient que Huang mentait sur ses voyages ont commencé à croire que Huang disait la vérité. Quelque chose semblait le téléporter dans son corps quand il allait se coucher.

Huang est devenu le résident du village dont on parle le plus, et pas dans le bon sens, car il est devenu le principal sujet de toutes les superstitions. Beaucoup pensaient qu'il était possédé ou habité, ce qui explique sa vitesse apparemment sa capacité surnaturelle à parcourir de si grandes distances.

L'attention constante a eu un impact mental sur la fiancée de Huang qui a poursuivi sa famille en justice pour 200 yuans, en raison d'une "atteinte à la réputation" et elle s'est séparée de lui. Le procès en justice a ruiné financièrement et émotionnellement le pauvre Huang.

Pourtant, il allait encore vivre un incident.

Alors qu'il travaillait toujours, le 20 septembre 1977, il a terminé son travail de la journée et s'est rendu chez lui à pied. Cependant, selon Huang, il était si fatigué qu'il a fini par s'évanouir dans la cour devant sa maison et a de nouveau disparu.

Il est resté porté disparu jusqu'au 28 septembre, date à laquelle il a été retrouvé sous un jujubier dans le village et lorsqu'on lui a demandé où il avait été, il leur a raconté l'histoire la plus extraordinaire à ce jour.

D'après son récit, après s'être évanoui devant chez lui, au lieu de se trouver sur le trottoir ou dans une gare déserte pendant la saison des typhons, il s'est retrouvé dans une chambre d'hôtel de luxe. Il a regardé autour de lui et derrière lui, il a vu les deux mêmes hommes des deux premiers incidents.

Cette fois, ils étaient tous deux habillés en civil et se sont présentés. Ils ont dit à Huang qu'ils étaient frères, de la province du Shandong et se sont identifiés comme étant Gao Dengmin, 26 ans, et Gao Yanjin, 25 ans.

Huang a également estimé qu'ils mesuraient environ 170 cm. Ils ont dit à Huang qu'ils étaient à l'origine de ses disparitions et qu'ils s'habillaient en policiers et en soldats pour l'aider à retrouver le chemin du retour.

Ils ont dit qu'ils avaient prévu quelque chose de spécial pour Huang et que pendant les 9 prochains jours, ils l'emmèneraient dans 9 grandes villes. Huang a demandé où il se trouvait en ce moment et les frères lui ont répondu que c'était encore le 20 septembre et qu'il se trouvait à Lanzhou, dans la province chinoise du Gansu.

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Bientôt, Huang apprendrait comment il avait voyagé si loin et si rapidement parce que le lendemain, le 21 septembre, ils ont fait grimper Huang sur le dos et, comme Huang le déclarera plus tard, "ils ont décollé" et se sont littéralement envolés, juste leurs corps, sans engin.

Huang a déclaré qu'ils "volaient" à basse altitude et qu'il ne sentait aucun vent. Il a également raconté que les frères le portaient à tour de rôle sur leur dos. Ils étaient arrivés à Pékin. Ils se sont d'abord rendus au Grand Théâtre de Chang'an sans billets et, tout comme à la base militaire, personne ne les a arrêtés.

Ils ont regardé une représentation d'opéra de Forced Onto Mt. Liang. Leur prochain arrêt était la place Tiananmen et se trouvaient devant un Huabiao. Les frères qui parlaient désormais le mandarin standard au lieu de leurs dialectes, ont présenté Huang aux environs et se sont enregistrés dans un hôtel en montrant au personnel une "lettre d'introduction au niveau provincial" pour l'enregistrement. Le même jour, ils se sont ensuite envolés pour Tianjin où ils se sont faufilés dans une salle de cinéma sans billets et ont regardé un film.

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Le 22 septembre, ils sont arrivés à Harbin, dans la province du Heilongjiang. À Harbin, ils ont visité un grand magasin puis se sont rendus à Changchun, dans la province du Jilin.

Le 23 septembre, ils se sont rendus à Shenyang, dans la province du Liaoning.

Le 25 septembre, ils se sont rendus à Fuzhou, dans la province du Fujian, avant de se rendre à Nanjing. Ils passent la journée suivante à Nanjing.

Le 27 septembre, ils se sont rendus à Xi'an, dans la province du Shaanxi, pour la fête de la mi-automne. Le 27 septembre également, ils ont effectué leur dernier arrêt en revenant à Lanzhou.

Lorsque Huang s'est endormi dans la chambre d'hôtel, il s'est réveillé sous le jujubier mentionné plus tôt, il était de retour au village de Dongbeigao.

Ils se sont rendus dans chaque ville en volant et selon Huang, peu importe la proximité ou la distance de la ville, le temps qu'il fallait pour y arriver était toujours d'une heure.

Il a également noté que les frères pouvaient parler les dialectes locaux de toutes les provinces qu'ils visitaient et que chaque fois qu'ils allaient dans des hôtels, les frères avaient toujours une "lettre d'introduction au niveau provincial".

Un des frères surveillait toujours étroitement Huang tandis que l'autre empruntait des vêtements tels que des uniformes de police ou militaires dans un endroit que Huang ne connaissait pas. Les vêtements et les yuans pour l'hébergement et les repas étaient les seuls objets que les frères transportaient car ils ne semblaient pas posséder d'objets tels que des sacs et des portefeuilles.

Outre leur capacité à s'envoler n'importe où et leur comportement étrange, Huang a déclaré qu'ils étaient apparemment des êtres humains normaux dans tous les autres aspects et qu'ils mangeaient et dormaient comme n'importe qui d'autre. Ils avaient également la même température corporelle que n'importe qui d'autre. Les seules règles qu'ils semblaient avoir étaient que Huang n'était pas autorisé à les photographier et qu'il ne pouvait garder aucun souvenir de ses voyages. Lorsque Huang a demandé pourquoi ils l'avaient choisi, ils n'ont pas répondu et lorsqu'il a demandé s'ils pouvaient lui apprendre à voler comme eux ou lui dire comment ils avaient appris à le faire, ils ont catégoriquement répondu "Non".

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Huang a de nouveau fait parler de lui dans le village, les superstitions selon lesquelles les dieux ou les fantômes en étaient responsables ont continué.

Finalement, les rumeurs autour de Huang en étaient arrivées au point que la police locale, le département de propagande et la base militaire la plus proche, avaient entendu parler de l'histoire de Huang et avaient commencé une enquête très approfondie.

Les responsables pensaient qu'il sabotait délibérément la production et la réputation du village et l'ont classé comme "ennemi de classe". Lors de son interrogatoire, son comportement s'est avéré normal, il ne présentait aucun signe de maladie mentale ou de troubles cognitifs. Après avoir été incapables de trouver la moindre preuve que Huang représentait une menace, ils l'ont laissé partir à contrecœur et ont révoqué son statut d'"ennemi de classe".

L'histoire de Huang a été connue dans toute la Chine et constitue l'un des événements paranormaux présumés les plus célèbres du pays et même le gouvernement déclare officiellement son cas comme : "inexpliqué".

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Le 14 décembre 2004, l'affaire a été réexaminée par plusieurs experts.

Zhang Jingping, un enquêteur de la branche de Pékin de l'Association chinoise des OVNI, Ji Jianmin, le président de l'Association des OVNI de Feixiang, et le Dr Wu, un célèbre hypnotiseur chinois, professeur de Pékin du département de médecine universitaire.

Huang a été mis sous hypnose. Il a raconté au médecin la même histoire qu'en 1977. Mais il s'est brusquement réveillé de son état hypnotique en affirmant que l'un des deux frères était là et l'avait sorti de l'hypnose. A partir de ce moment Huang a passé un test polygraphique qu'il a échoué, peut-être parce qu'un des frères qui l'avait transporté 27 ans plus tôt perturbait son esprit pour qu'il n'aille pas plus loin dans son récit devant les officiels.

En 2004, un documentaire a été réalisé par CCTV et plusieurs entretiens et tests ont été réalisés pendant le documentaire. Sur la base des descriptions de Huang, la police a également créé des croquis composites de Gao Dengmin et Gao Yanjin. Grâce aux progrès des infrastructures de transport en Chine, Huang a été amené à Nanjing et il a pu revenir sur ses pas et tenter de recréer son voyage depuis le trottoir jusqu'à l'ancienne base militaire.

Ils ont ensuite amené Huang au service de physiatrie de l'hôpital Anding de Pékin où le médecin principal, après avoir lu ses déclarations, a déclaré que les frères auraient voyagé à des vitesses supersoniques et que cela n'était pas possible, des êtres humains ne volent pas.

Les villageois ont tous refusé d'envisager la possibilité que Huang ait pu délibérément mentir. Ils ont cité le fait que Huang n'avait aucune envie de voyager et qu'ils ont ont été nombreux à l'avoir vu la veille de ses disparitions. Il a tout perdu à cause de cette histoire, à l'époque les villageois avaient soit peur de lui, soit ils se moquaient de lui. Il a perdu sa fiancée et a dû lui payer un coûteux dédommagent.

Huang ne gagne littéralement rien à raconter cette histoire et cela l'a gravement affecté.

Huang a été examiné par d'autres psychologues et professionnels de la santé mentale qui l'ont jugé sain d'esprit. Ceux qui ne veulent absolument pas croire aux récits de Huang, pensent qu'il était victime de somnambulisme. Mais les somnambules n'apparaissent pas dans d'autres villes en si peu de temps.

Une autre théorie serait alors née, celle que des OVNI pourraient être impliqués.

Ils ont examiné plus en détail les affirmations de Huang pour tenter de trouver des preuves qu'il se trouvait dans les villes mentionnées lors de sa troisième disparition. Selon une source, décrivant la météo, elles correspondaient aux données géologiques de l'époque, mais cela ne semble pas être confirmé.

Un théâtre appelé Théâtre Jixiang était ouvert le 21 septembre 1977, le jour où Huang prétendait être à Pékin, ils ont donné une représentation de Forced Onto Mt. Liang.

Il y a aussi ceux qui conviennent que Huang a voyagé à des vitesses presque supersoniques, mais ont plutôt une explication terrestre et ils pensent que Huang a été victime d'expérimentations militaires.

Cette théorie affirme que les militaires ont transporté Huang vers ces villes pour diverses expériences et que les frères Gao étaient des fonctionnaires de haut rang, chargés des expériences.

Ils auraient drogué Huang et l'ont soumis à l'hypnose pour lui faire oublier ce qu'il avait vécu. Beaucoup sont sceptiques quant à cette théorie, car si le Gouvernement chinois voulait mener des expérimentations humaines, il disposait d’une myriade de condamnés à mort et des prisonniers politiques sur lesquels travailler. Alors pourquoi plutôt enlever un agriculteur inoffensif de son petit village ?

"L'incident de Huang Yanqiu" reste l'un des mystères non résolus les plus tristement célèbres de Chine, mais pour l'instant, il n'y a eu aucun nouveau développement puisque Huang, aujourd'hui âgé de 68 ans, a choisi de vivre une vie tranquille dans son village, loin des caméras.

Les dernières nouvelles de Huang datent de 2008, lorsqu'il a subi une nouvelle série d'évaluations mentales.